En avant sport !

Eglantine est en train de dessiner. Quand je lui dis qu'il faut aller s'habiller elle me répond : "Attend j'ai pas fait mon sport !". Et elle soulève un bout de papier long et rouge au dessus de sa tête. En haut, en bas, en haut, en bas, en haut, en bas...
Elle avait dessiné puis découpé des haltères !
Moi avec des haltères en papier je trouve aussi que le sport c'est rigolo...

Noisette s'amuse ?

Melissa et Eglantine s'éclatent avec Noisette. Il fait du toboggan, de la balançoire et plein d'autres jeux tellement drôles ! Bon Olivier a du quand même leur expliquer qu'un lapin volant ça n'existe pas.
Mais n'appelez pas Brigitte Bardot, pour le moment elles ne lui font pas mal. Il est juste un peu secoué...

Noisette

Voici Noisette, un petit lapin beige et blanc que Paule a acheté hier à Istanbul pour Eglantine. Bien sûr elle a été enchantée et je vous laisse une imaginer cris de joie, sourires et éclats de rire à la vue de cette petite bête. Le plus drôle fût plutôt la tête d’Olivier quand Jean-Luc et Paule m’ont déposée à la maison et qu’Olivier a découvert le contenu de la boîte à chaussures.
Ha il ne veut pas de chien, ni d’autre chat mais il n’a jamais dit qu’il ne voulait pas de lapin.
Ce matin j’ai déposé un peu Noisette dans l’herbe du jardin. Il a immédiatement entrepris de la manger. Et Olivier le regardait d’un air songeur.
« Je me demande à combien de mètres je peux envoyer un lapin avec un club de golf » finit-il par me demander…
Bon il a des idées meurtrières, mais je sais qu’il ne lui fera pas de mal. Sa fille est trop contente de ce petit lapin. Et puis il fait son méchant comme ça, mais il va bientôt le trouver tout mignon lui aussi :-).

Les bazars d'Istanbul avec Paule

J’ai adoré passer ma journée d’aujourd’hui avec Paule à Istanbul. Pour une fois que je me laisse guider, j’ai pris le temps de mieux regarder, de découvrir des petites choses qui pour moi font le charme des bazars d’Istanbul : les croquettes pour chien vendues comme des épices, les sangsues pour combattre les varices et autres maladies, les coins et recoins plein de marchandises de toute sorte : tenues de danseuses, babouches, perles, et fils de soie.
La boutique de fil de soie était à elle seule un vrai poème. Trouvée sur les conseils d’un autre marchand, dans un petit passage, blottie au fond d’une cour, un vieux monsieur nous a accueillies dans une échoppe qui sentait le vieux grenier humide. Sur les rayons en bois, rangés par couleurs ; les écheveaux de soie attirent le regard, donnent envie de les toucher. Désolée de ne pas en avoir besoin, je prends un peu de ce moment et de cette magie avec une photo. Et même si la qualité n’est pas sa première qualité, j’espère que vous aimerez vous aussi ce vieux bonhomme, pesant ses fils vendus au kilo sur une antique balance et nous expliquant avec patience les prix des ses merveilleux produits.
De boutique en boutique, de petit plaisir en belle surprise, nous sommes redescendues vers le ferry de Yenikapi. Juste le temps d’un kebap au poisson et hop nous voilà dans le bateau vers Bursa. Sur la table devant moi, une boîte que je transporte depuis le matin. Sitôt descendues à Eminönü, Paule a craqué pour un petit lapin qu’elle a décidé d’offrir à Eglantine. Il s’appelle Noisette et nous a valu beaucoup de discussions tout au long de la journée : « Mais qu’est-ce que vous avez dans cette boîte ?. »

Papa monte la garde

Cet hiver de nouveaux voisins sont arrivés. Ils ont un petit garçon qui a un an de plus qu'Eglantine. Je n'écrirais pas son nom aujourd'hui car je ne suis pas certaine de l'orthographe. C'est un p'tit gars débrouillard que je croise souvent en train de faire du vélo autour du pâté de maison. Aujourd'hui Eglantine et lui ont commencé à jouer ensemble par jardin interposé, puis il a fait le tour pour venir chez nous. Il voulait absolument attraper Siyah.
Ensuite il a embarqué Titi, la tenant par la main pour l'amener jusqu'à la maison d'en face rendre visite à un petit chiot. Eglantine était aux anges. C'est la première fois qu'elle sort de la maison seulement accompagnée d'un enfant de son âge.
Ce soir, le petit voisin est revenu alors qu'Eglantine n'avait pas fini de manger. "Regarde qui voilà" m'a dit Olivier en le voyant ouvrir le portail. Eglantine a littéralement englouti le reste de son assiette et ils sont à nouveau partis tous les deux voir le petit chiot.
Olivier, tout comme moi, était attendri de voir sa louloute ravie de passer du temps avec un copain. Jusqu'à ce que je lui fasse remarquer que c'était le premier "mec" qui passait prendre sa fille. Et qu'il y en aurait certainement d'autres.
Il a froncé les sourcils, et jeté un coup d'oeil vers le couple de bibous qui partaient en riant voir le petit chien des voisins.
Quand je lui demande si c'est son nouvel amoureux, elle me dit que non parce qu'il ne parle pas français. Mouaif.
En tout cas maintenant papa veille ! :-)

Le point de vue de Titi

J’ai accepté qu’Eglantine m’accompagne à la visite d’aujourd’hui. Petite herbe folle courant (volant ?) dans le vent, petit oiseau à la voix fluette, elle a été très agréable. Je ne peux pas dire que les trésors de l’histoire de Bursa l’ont vraiment passionnée, mais elle a trouvé un intérêt tout personnel à cette visite, découvrant par exemple dans le jardin du Musée des Arts Islamiques une tortue pas farouche qui a subit docilement ses caresses sur la tête.

Visite autour de la Mosquée Verte

Quel plaisir de faire un tour de Bursa avec Ersen. C’est toujours l’occasion de faire des découvertes. Aujourd’hui je suis allée pour la première fois à la Mosquée Emirsultan, surprenante avec son style un peu andalou, entourée de son cimetière où l’ombre des pierres tombales et des cipres couve nos pensées vagabondes. J’ai appris avec plaisir l’histoire de cet artiste originaire de Bursa qui a révolutionné la musique turque et qui avait l’habitude d’apparaître dans des costumes extravagants (jupes courtes, bijoux et maquillage). Zeki Müren est mort en direct à la télé en 1996 et sa tombe se trouve dans ce joli cimetière.
J’ai également pu enfin visiter le Mausolée Vert qui était en travaux depuis notre arrivée. Quelle merveille ! Même si seulement quelques unes des céramiques vertes originales justifient encore son nom, les couleurs magnifiques de bleus, turquoises, jaunes et blanc (ils n’ont pas réussi à retrouver le fameux vert) emplissent nos yeux de poésie. J’ai pensé à Michèle qui n’aura pas eu l’occasion de voir ça.
La Mosquée verte, je la connaissais déjà. Tant mieux car elle est à son tour en travaux et l’on ne peut en voir qu’une petite partie.

En descendant vers le pont Igandi, nous avons flâné dans les ruelles de la ville et pu percevoir à travers de vieilles maisons la richesse culturelle des populations qui ont cohabité dans cette ville au cours des siècles. Le pont par lui-même reste unique avec ses petites maisons en bois de part et d’autre. Il n’en existe que quatre au monde : deux en Italie, un en Yougoslavie et celui de Bursa. Cependant j’ai été un peu déçue car je m’attendais à plus d’animation, avec notamment plus d’échoppes d’artisans. Seul un artiste réalisant des sculptures à partir de cuillères et fourchettes a réellement retenu mon attention. Pour la petite histoire, il a offert une de ses sculptures au Général de Gaulle en 1968 lors d’une visite officielle et nous a montré non sans fierté la lettre de remerciement de la présidence de la République Française.

En attendant l’ouverture du Musée des Arts Islamiques, nous avons bu un thé dans le patio de la Silk House, petite caverne d’Ali Baba où l’on trouve toute sorte d’artisanat local (et que je connais déjà bien pour y faire régulièrement mes courses de cadeaux à ramener en France).
Le Musée se trouve dans une ancienne Medresse (école coranique) qui vaut à elle seule le détour. Heureusement car les collections sont clairsemées. Elles n’en perdent néanmoins pas leur intérêt.

C’est avec plaisir que nous nous sommes finalement laissés choir à une table de l’Hünkar Kebap. Pendant notre déjeuner le ciel s’est enfin fendu d’une bonne pluie, faisant baisser la chaleur lourde de ces derniers jours.
Avant de nous quitter, Ersen nous a montré un joli café où fumer du Narguile et boire des cafés chauffés au charbon de bois. Ca donne envie de boire un café juste pour essayer.
Malheureusement je n’avais pas mon bel appareil photo, et n’ai donc que quelques images prises avec mon téléphone. Voilà une bonne raison de retourner dans ces parages un jour de beau temps et mettre en boîte quelques beaux souvenirs.

Le portrait de maman

Eglantine à côté de mon portrait, fait à l'occasion de la fête des mères. J'adore.

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Fête des mères

En France elle approche juste. Mais j'essaye chaque année d'en avoir trois. La Portugaise qui est le premier dimanche de mai car Eglantine est née au Portugal. La Turque qui est le deuxième dimanche de mai car Hortense est née en Turquie et que de toute façon Eglantine m'a ramené des petits cadeaux de l'école.
Vendredi quand je suis allée la chercher pour aller à la danse elle m'a dit : "Maman j'ai des surprises pour toi. Mais c'est pas pour aujourd'hui hein! Mais je vais te les montrer quand même". Heureusement prise dans la frénésie de notre emploi du temps du vendredi soir, elle a oublié, et je n'ai effectivement eu mes cadeaux que le dimanche. Elle les avait cachés dans un tiroir et était toute contente de me les sortir. J'ai eu de beaux dessins faits par elle, et un ravissant serre-tête fait par les maîtresses. A peine ouvert le paquet du serre-tête, Eglantine se l'est mis sur la tête.
"-C'est mon serre-tête, non, Eglantine ?
- Oui maman. Mais tu peux me le prêter quand même !"
Nous n'avons pas eu le temps de nous rendre au pique-nique de l'école en l'honneur de la fête des mères car nous avons profité de nos amis Isabelle et Marc qui ont passé deux jours à Bursa.
Sur le retour de notre déjeuner dominical, Olivier s'est arrêté pour m'acheter un beau bouquet.
Il lui reste maintenant quelques jours pour préparer ma troisième et dernière fête des mères, la française qui doit être le dernier dimanche de mai. Et oui j'iame être une maman fêtée !

Ca balance !

Parce que je ne me lasse pas de mon bébé je vous présente Hortense qui fait de la balançoire. Admirez le sourire qui illumine son visage et imaginez les grands éclats de rire qui vont avec. Moi j'suis fan !
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Les copines

Hortense a bien aimé se promener avec sa copine Manon aujourd'hui. Tout est rentré dans ma petite Clio : les deux sièges auto, les deux poussettes, les deux sacs à langer, les deux louloutes et leurs mamans ! Et en avant pour le bazar, sous le soleil, avec déjeuner à l'ombre des arbres du Koza Han.
Ensuite, les filles ont apprécié se reposer un peu chez Anne-Sophie. Hortense était très intéressée par cet autre bébé et lui a copieusement attrapé le joue (heureusement Aynur avait coupé ses ongles).
A refaire :-)
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C'est une maison verte

Notre maison a été vendue et nous n'avons plus aucune certitude sur le fait de pouvoir rester dedans. La nouvelle proprio qui est passée en notre absence, a dit à la nounou d'Hortense que la maison devait être vide en septembre. Du coup nous avons commencé à regarder une autre maison: la maison verte. Titi a déjà choisi sa chambre, et regrette que les locataires actuels n'y laissent pas leur trampoline.
Allez on croise quand même les doigts pour en pas avoir à déménager.

Inventaire du lundi matin

Le soleil est déjà haut dans le ciel; une douce chaleur s'installe; le jardin a été drainé et ne devrait plus ressembler à un lac à chaque averse; ma maison a été vendue et je vais avoir de nouveaux propriétaires; Hortense dort; Gaelle et sa fille Irène sont venues puis reparties et nous avons passé de bons moments; les Turcs ont pu manifester le 1er mai pour la première fois depuis 32 ans (une émeute lors des manifestations de 1977 avait fait 33 morts et depuis toute manifestation était interdite le 1er mai); Hortense a une nouvelle poussette et je peux la promener partout; Eglantine a toujours le sourire; Olivier a joué au golf ce week-end après être allé en Roumanie; j'adore passer du temps avec Murat et Yesim qui sont des amis extraordinaires; Aynur s'occupe d'Hortense et de ma maison; ça va.