samedi 19 avril 2014

L'agneau de Pâques

Oh regardez ! Un petit lapin. Il nous laisse même approcher. Il est d’ailleurs surprenant qu’il ne soit pas parti en bondissant. Finalement, le petit agneau ouvre les yeux et redresse un peu la tête. Roulé en boule, seul dans les herbes, je l’avais pris pour un gros lapin. Nous allons pour le recueillir mais il n’a pas l’air très en forme. Sa petite queue dressée laisse voir une zone pas très nette. Aurait-il été abandonné par le troupeau car trop malade ? Alors que nous nous éloignons, il émet un petit bêlement. Sur le flanc de la colline en face, un autre bêlement lui répond, plus grave, plus fort, plus impérieux aussi. La mère et l’agneau s’appellent. Le petit flageole debout sur ses pattes. Le berger ne bouge pas. Eglantine a pris sa décision. Nous devons ramener l’agneau auprès de sa mère. Armée d’une fine branche trouvée un peu avant, elle est aidée d’Olivier pour faire avancer l’agneau vers sa mère. Tout affolé par cette agitation soudaine, celui-ci ne fait plus un son. Sa mère ne cesse de l’appeler, inquiète, sans pour autant quitter son troupeau pour venir chercher son petit. Pourtant nous l’attendons avec beaucoup d’espoir. Le petit agneau a peur, il est fatigué. Il ne veut plus avancer. Le berger comprend enfin ce qui se passe. Il avance vers nous, laissant son troupeau à la garde des chiens, remontant notre colline d’un pas lent, clope au bec.



L’agneau a deux jours. Il s’était endormi dans l’herbe et le troupeau l’avait oublié. Le berger l’attrape sans crainte. Il n’est pas du tout malade. Les filles lui font des petites caresses. Nous le regardons un long moment alors qu’il a retrouvé sa mère et qu’il tête avec joie, remuant sa petite queue noire.


Eglantine se réjouit de cette aventure inattendue. Sauver un agneau le week-end de Pâques, voilà une belle histoire !

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