Je voudrais me souvenir de ces moments où l’on se serre dans
les bras. De ces regards plein d’amour, de ces yeux qui brillent, de ces grands
sourires, de ces éclats de rire partagés. Et déjà les années passent. Eglantine
grandit sereinement, fait ses propres découvertes, ses propres plans, construit
son propre avenir. Elle flotte parfois dans ses pensées, les garde pour elle,
jardin secret du cœur en construction d’une bien belle personne. Elle propose,
négocie, argumente. Elle part en courant chez sa copine. Elle prépare son sac
pour dormir chez une autre. Elle râle si je m’absente mais prend son envol à
petit coup d’ailes de liberté. Elle se blottit encore contre moi quand la
fatigue se fait sentir, quand un bobo la tiraille, petit nid douillet de la
famille. La petite fille s’éloigne, petit pincement au cœur et grande fierté de
la voir s’épanouir en pétillant. Alors que ma petite Hortense me serre dans les
bras en me tapotant le dos, je grave avec les mots ces instants fugaces d’une intimité radieuse avec mon encore petite fille. Elles sont extraordinaires
tellement la vie avec elles n’a rien de quelconque.
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