Dîner avec les équipes d'Olivier. A quelques exceptions près, ils sont tous là. Je n'ai pas l'occasion de les voir souvent. Je sers des mains, fais claquer des bises. J'avale rapidement mon entrée pendant que les Turcs dansent déjà. Au-delà de la hiérarchie et des âges, les bras s'écartent, les épaules tremblent et les corps se déhanchent sur les rythmes orientaux de ces musiques populaires que je me surprends moi-même à fredonner. Je les ai tellement entendues.
Le raki arrose d'anis les mezze et le poisson. Le vent est tombé. La nuit est douce. Les lumières de Mudanya laissent deviner les hauteurs de la ville. Sur le port les enfants jouent, lucioles sautillantes accompagnant leurs parents dans une promenade nocturne rafraîchissante après cette journée de grosse chaleur.
Selva et Gamze amènent un grand sac. Une superbe calligraphie, comme à l'époque des Ottomans. L'heure est venue de faire un discours, mettre des mots sur trois ans et demi de Turquie, exprimer à toute une équipe le plaisir de travailler avec eux. Olivier s'en sort très bien.
Il me passe le micro. Quelques mots en turc. Mais le français m'est plus familier alors que je suis émue de dire au revoir à ces gens que je connais peu mais qui sont cette Turquie que j'aime.
Ce soir pour la première fois nous réalisons concrètement que nous partons. Comme un premier départ, lançant le compte à rebours de nos dernières semaines ici.
La nostalgie nous gagne.
Puis la fête reprend et nous rejoignons la danse, riant de nos pas un peu gauches, laissant nos esprits partir sur ces airs d'Orient.
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