Le thermomètre atteint des sommets. Je ne suis pas défroissée de ma soirée de la veille. Seher et Pascale n’étaient d’ailleurs pas certaines que j’allais maintenir notre sortie au barrage. Mais plutôt que de végéter à la maison dans la chaleur immobile d’une nouvelle journée caniculaire, j’emmène Eglantine déjeuner avec Pascale, Seher et Berke.
Nous prenons la route d’Orhaneli qui part derrière Carrefour. Nous montons au milieu d’une forêt verte et dense couvrant les deux versants de la vallée d’une petite rivière. Arrivés à la hauteur du barrage, nous prenons à droite. Lorsque que nous passons le barrage, un lac magnifique se découvre sur notre gauche, majestueusement bleu dans son écrin de verdure.
Nous continuons encore quelques kilomètres sur cette belle route de montagne quand au détour d’un dernier virage Seher nous signale le restaurant qu’elle veut nous faire découvrir. Au bord de la route où passent les camions, une maison, quelques tables sous de gros platanes et l’eau qui coule des fontaines. Personne. Finalement une femme et sa fille apparaissent à la fenêtre du premier étage. Le restaurant est fermé. C’est vendredi et le patron est parti à la mosquée. Il reviendra dans une heure. Voyant notre embarras, les deux femmes décident de nous servir et nous prenons place à l’ombre des platanes aux pieds desquels sont plantés des hortensias.
Je me rafraîchis à l’eau qui coule de la montagne dans le bassin où nagent les truites. La fille remplit d’ailleurs notre cruche directement à l’eau de la source. Puis les cassolettes de truite arrivent, bouillantes, fumantes, odorantes du fromage, des tomates et des champignons qui les gratinent. En accompagnement, une simple salade de tomates, concombres, poivrons et persil que nous arrosons de jus de citron et d’huile d’olive. Pascale me fait remarquer que cette truite est meilleure que celle que nous mangeons près de Cumalakizik. J’acquiesce. C’est un pur délice.
Depuis le restaurant nous ne pouvons pas voir le barrage. Les camions font parfois voler la poussière au bord de la route toute proche. Les mouches agressives nous piquent la peau. Mais cet endroit est comme un écrin de verdure où il fait bon se poser, perdre le fil de nos pensées en regardant le vert des platanes et le rose des hortensias, buvant le thé à la fin du repas.
Pour les enfants c’est merveilleux. La nature toute proche recèle plein de trésors et une belle aire de jeux leur fournit des balançoires et des toboggans. L’animation sera à son comble quand le patron viendra sortir les truites du soir avec sa grande épuisette, rejetant dans le bassin celles qui sont trop petites.
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