lundi 11 juillet 2011

La tannerie

Paule est venue nous chercher en début d'après-midi. Eglantine était enchantée de rejoindre Agnès et Charlène à l'arrière de la voiture. Sur la route d'Izmir, alors que l'autoroute est déjà derrière nous, ne pas rater le panneau qui indique la zone industrielle du cuir sur la droite juste avant la station Turkuaz.

Quelques bâtiments pour moitié abandonnés se dressent au milieu de la campagne desséchée par le lourd soleil d'été. Nous nous garons devant Mur-Der. Nous retrouvons Burcu, l'amie de Paule, qui va nous faire visiter sa tannerie. Elle est turque et parle français et anglais. La tannerie se déploie sur deux étages. En bas le traitement des peaux, en haut le séchage puis les colorations finales avant le pliage pour partir à travers le monde entier. Eglantine est impressionnée par les grosses machines.  De l'eau coule soudainement à gros torrents d'un gros tambour en bois, délivrant des peaux toutes propres. Une mauvaise odeur nous saisit à la gorge quand nous passons devant les peaux fraîchement arrivées qui sont traitées pour tuer toute vie organique à l'intérieur.


Nous prenons les escaliers pour accéder à l'étage noble où le cuir est séché puis teint dans de grosses machines dégoulinantes de couleurs. Sur des portants les peaux de toutes les couleurs s'entassent et nous prenons toutes du plaisir à laisser courir nos doigts dessus. A l'endroit où une femme découpe les parties invendables d'un cuir rose avec des impression en serpent doré (destination le marché chinois), Eglantine se précipite pour saisir au plus vite ces morceaux colorés et brillants qui lui font pétiller les yeux. Dans un coin s'entassent ainsi des pièces de toutes tailles et de toutes couleurs où nous sommes autorisées à piocher ce que nous voulons. Eglantine repartira avec un plein sac de ces trésors dont elle se pare aussitôt.

Aucun commentaire: