Nous espérions le soleil mais nous sommes partis sous les nuages. Heureusement le vent nous a laissés tranquilles et nous étions à l'aise dans nos équipement pour le grand froid. Nous sommes sept femmes de toutes nationalités avec notre prof de photo, Mihai Moiceanu. Ce grand ours, originaire de Brasov, est un photographe renommé de Roumanie. Il connaît le pays comme sa poche et nous emmène saisir cette Roumanie lointaine et pourtant si proche que nous aurions du mal à approcher sans lui. Il parle aux habitants des villages que nous traversons. Avec lui ils se sentent en sécurité et laissent tous ces gros objectifs pointer vers eux sans objection. Nous enfonçons nos bottes dans l'épaisseur moelleuse d'une neige toute fraîche, escaladons les collines et traquons les visages abîmes par la vie dont les rides racontent l'histoire muette. Là un chien, des moutons ou un cheval tirant une charrette rustique. Ici une végétation presque invisible. Des portails verts rehaussés de rouille. Un regard derrière une fenêtre. Et le soleil qui se couche, illuminant la montagne de sa douce lumière dorée, celle-là même que nous avions attendue depuis une demie-heure.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire