Un petit bout d'Inde au dernier étage du Centre Pompidou. Tom et moi avons décidé sur un coup de tête de nous rendre à l'expo PARIS-DELHI-BOMBAY à Beaubourg. Elle tire à sa fin. Pas foule. Pourtant cette expo vaut vraiment le coup d’œil. Riche d’œuvres très diverses (photos, vidéos, sculptures, installations, dessins, peintures...), elle nous livre un regard croisé d'artistes français et indiens sur ce grand pays en mouvement. De la poésie, de la contemplation, de l'érotisme et de la violence, l'exposition interpelle. Loin de se laisser noyer dans l'exotisme d'un pays qui fait rêver, la beauté de cette civilisation est ici utilisée pour dénoncer la violence de la société. Comme ces colliers de fleurs de Sunil Gawde dont la douceur première est dénoncée par les lames de rasoir qui les composent. Ou cette photo de Tejal Shah qui m'a beaucoup marquée d'une femme gisant sur le sol aux pieds d'un policier. Son corps figé montrait toute la violence de cette homme sur elle.
Les phallus ponctuent la marche colorée du visiteur. Et le simple regard d'un homme sur un transsexuel qui danse est très explicite dans une vidéo de Kader Attia.
Une exposition envoutante et effrayante.
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