vendredi 29 août 2014

Visites sous les arbres

Du jardin monte la voix grave de Sixtine qui répond au tintement des aigus d’Églantine. Écureuils du grand cèdre, juchées sur les hautes branches, elles sont cachées par les feuilles et je n'entends d'elles que des bribes de discussion tranquille. Un moment après, alors que je jette un œil par la fenêtre, je les aperçoit allongées sous le prunier dans le vieux hamac en corde. Trouvé au fond de la remise, il finira sa vie sous les intempéries et quelques rayons de soleil entre deux arbres du jardin. Il ne craint rien et sert de balançoire à Hortense. Ce matin, il accueille les gloussements des copines.



Les visites se sont succédées tout au long de la semaine. Margot, Irène, Raphaël et même Noam avant de repartir pour l’Allemagne. Fratries de petits et de grands se sont retrouvées avec joie. Sixtine, Noam, Margot et Eglantine dans le cèdre n’attendaient plus que Yaël pour retrouver la belle équipe de CP et de CE1 des années bucarestoises.

Malgré le temps maussade de ce mois d'août aux allures d'automne, la terrasse fait le plein et la soirée a même su s'étirer au jardin, un soir où nous avons commandé des pizzas pour huit.

Et les saisons sont vraiment chamboulées quand même le Père-Noël nous fait une visite en voisin au chariot chargé de victuailles, bretonnes comme il se doit. Car le Père-Noël est breton, vous ne le saviez-pas ? Mais comme il est ouvert sur le monde et même sur le reste de la France, il nous avait apporté aussi des bouteilles de Clos du Bourg, histoire de nous donner un goût d'amitié et de nous préparer au week-end de vendanges que nous irons partager à la fin du mois de septembre.


lundi 25 août 2014

Antony. Paris. France

Il en est des nouveaux départs comme de de la vie en général, avec des hauts et des bas. Un matin de la semaine dernière, alors que nous n'étions dans notre petite meulière antonienne depuis une semaine, j'aurais pu vous décrire les chambres cosy des filles, les arbres qui murmurent au jardin, la terrasse où il fait bon s'assoir en les écoutant, les enfants des copines qui jouent sous le grand cèdre et la cuisine enfin rangée où les odeurs de petits plats font frémir les narines.

Aujourd'hui le temps gris souffle le spleen. La grisaille me tenaille l'esprit. Je suis prise au piège du marron des cartons. En plus j'ai du mettre un pull.

Adieu chaleur continentale de la capitale roumaine. Nous voici à Antony, Paris, France. Pour de bon.

Je ne désespère pas au milieu de ce grand retour, revenir sur ces derniers mois et nos belles découvertes, la Thaïlande en amoureux, les gorges du Danube, les ours sauvage de Transylvanie. Les photos ne sont toujours pas triées et les mots sont enfouis sous le temps qui passe.

Bientôt une pause ? J'espère. Cette cafetière asséchée a bien besoin de reprendre du service !