mercredi 27 février 2013

Moara de Hârtie


Moara de Hârtie signifie le Moulin à Papier.  Dana et Ion ont ouvert cette fabrique de papier artisanal en 2011 à Comana, au sud de Bucarest. Si la maison neuve a encore les murs bruts, elle abrite une collection de machines à imprimer digne de l’Encyclopédie Diderot et d’Alembert. D’ailleurs Dana nous montre les pages aux illustrations du XVIIIe siècle relatives à l’imprimerie encadrées sur les murs. Au Moara de Hârtie, le travail est absolument identique.

La première étape est la fabrication du papier. Totalement manuelle, chaque feuille est à elle seule une œuvre d’art. A base de fibres de coton ou de papier recyclé, la pâte à papier est ensuite enrichie de feuilles ou de fleurs séchées avant d’être formée dans le tamis rectangulaire. Eglantine réalise  sa feuille avec de la pâte de papier recyclé et du thé. Dana l’aide à attendre que le maximum d’eau s’écoule avant de poser la feuille humide entre deux morceaux de feutre. La feuille d’Eglantine sera ensuite pressée avec les autres avant d’être délicatement étendue comme autant de messages muets sur un des nombreux séchoirs. Comme la feuille d’Eglantine n’est pas sèche au moment de partir, Dana lui en offre une autre, réalisée avec les mêmes matériaux.



La plus grosse partie du moulin abrite l’imprimerie et l’atelier de reliure.  A chaque petite étape correspond une grosse machine qui fonctionne à la force des bras. Les petits casiers le long des murs abritent des milliers de caractères d’imprimerie, qui, comme à l’époque de Gutenberg, seront alignés un à un dans les composteurs. Féérie de l’infini des possibilités créatives, tous ces mots qui attendent rangés dans des tiroirs que des mains habiles leur donnent vie.




Dans l’atelier de reliure, Dana nous montre la qualité de leur travail avec leur Livre d’Or. Eglantine s’attache à la rédaction d’un petit mot souvenir. Hortense a pris place en face d’elle et la regarde avec envie. Cette petite sortie leur fait plaisir.



Nous reviendrons quand il fera plus chaud (le moulin n’est pas chauffé). Dana propose qu’Eglantine revienne jouer avec sa fille de six ans. Elle organise aussi des stages pour enfants ou pour adultes, à la demande, soit pour la fabrication du papier, soit pour l’imprimerie. Le Moara de Hârtie se trouve en plus dans le Parc Naturel de Comana, sur un petit delta, où nichent de nombreux oiseaux et poussent des plantes endémiques. A l’entrée de Comana, un vieux monastère semble aussi valoir le détour. Il a été construit par Vlad Tepes (Dracula, le personnage historique, pas le héros de fiction) au XVe siècle.

Rendez-vous est pris pour les beaux jours !


Plus de photos sur mon Picasa.

mardi 26 février 2013

Des pâtes sans pieds ni pattes

Après le bain Hortense me demande ce qu'il y a à manger ce soir.
" - Je vais faire cuire des pâtes.
  - Pas des pieds alors, des pattes hein ?"

Hortense, trois ans, un humour indéniable.

SiByLLE à IaSi

Sibylle, je l'ai découverte par les commentaires qu'elle a gentiment laissé sur mon blog. Elle s'est installée à Iasi (prononcez iach) en janvier pour quelques mois. Elle est doctorante. Son blog est une vraie pépite de fraîcheur. De rencontres en découvertes, il offre un regard aussi différent du mien que la vie d'une étudiante et d'une mère de famille peuvent avoir d'éloignement. J'adore aller y faire un petit tour quotidien, d'autant qu'il est très régulièrement mis à jour et fort bien écrit.

Paspeurdesvampires.blogspot.com offre un regard intelligent, humoristique, multiculturel, jeune et plein de vie sur la vie à Iasi. A lire absolument !

lundi 25 février 2013

Bracelets à croquer

Et bien oui ce sont encore les vacances scolaires.
Et bien oui la pluie continue à nous rendre la vie grise.
Alors oui nous restons bien au chaud à la maison à faire des gâteaux.

Aujourd'hui, c'était les bracelets à croquer. La recette du livre nécessite quelques modifications (d'où des couleurs assez ternes) mais les filles se sont régalées. Moi j'en avais un peu marre de faire des p'tits trous dans les perles avant de les mettre au four.



Le gâteau Camembert

Il a fallu retrouver les vielles boîtes de Camembert au fond de mon atelier. Faire les courses hier après notre semaine de vacances. Sortir le tablier à carreaux rouge et blanc. Aider à peser et mesurer les ingrédients, donner un coup de main pour monter les blancs en neige. Mais ça y est, Eglantine a enfin réalisé ses fameux gâteaux Camembert de son livre 100% Goûter.


"Papa ce soir tu ne manges pas de dessert, seulement du Camembert !"
Elle pouffe de plaisir à l'idée de faire cette blague à son père. Elle en oublie qu'elle lui a déjà montré vingt fois la recette et se laisse bercer par le bonheur de le voir se prendre au piège de sa délicieuse blague. Olivier joue le jeu jusqu'au bout, fait semblant de trouver le Camembert un peu farineux et s'exclame finalement qu'il a été bien eu au moment où il goûte sa portion de "fromage". Eglantine est aux anges !

Dragobete

Un message laconique sur Facebook publié par Roumanophilie et j'apprends qu'aujourd'hui c'est Dragobete, la fête des amoureux. En cherchant un peu sur internet, je m'aperçois que cette fête est bien plus complexe et beaucoup moins commerciale que la Saint Valentin. Héritée des Daces, elle n'est pas une simple fête des amoureux, mais plutôt la première fête du printemps, du retour à la vie, des oiseaux qui font leur nid et de l'ours qui quitte sa tanière. Elle se fête le 24 février et semble encore donner lieu dans certains villages à des fêtes traditionnelles colorées.

Le printemps, je le fête avec amour, que cette pluie cesse enfin et que le soleil revienne. Mais techniquement, il nous reste encore un mois d'hiver alors je vais faire mon nid avec mon amoureux en haut de notre tanière. Bonne nuit et joyeuse Dragobete !

dimanche 24 février 2013

La plus heureuse

Du ski tous les jours pendant trois à quatre heures avec ses copines. Les fins d'après-midi à la piscine, encore avec des copines. Les soirées ? Avec les copines ! A manger en se racontant des blagues à la table des enfants pendants que les adultes buvaient un verre de vin bulgare. A jouer à faire le manège avec le charriot à bagages, à inventer des histoires extraordinaires ou partager un des nombreux ordinateurs disponibles avec sa copine Jeanne.
Eglantine a passé des vacances des rêves. Et ça console beaucoup Olivier.



Premiers skis

Ceux qui suivent le blog depuis plusieurs années reconnaîtront la combinaison qui a accompagné les premières descentes d'Eglantine entre les grands skis de son papa. Cette année, c'est au tour d'Hortense de débuter à ski dans sa combi rose. Louer les chaussures, découvrir les premières sensations de glisse bien accrochée aux bâtons de papa, il ne fallait pas que ça dure trop longtemps mais elle a bien aimé l'expérience.







Lucky Bansko

Lucky Bansko, ApartHotel, n'est pas juste en bas des pistes. Il faut prendre la navette que l'hôtel fait partir toutes les demi-heures pour rejoindre le bas des pistes. Mais la piscine est chaude et procure détente et massages avec ses nombreux jets. Les enfants s'y retrouvent pour jouer en fin d'après-midi.



Les appartements sont spacieux et confortables. Le restaurant propose une nourriture variée de qualité, même si le service est parfois surprenant. Il faut dire qu'à grouper les tables au fil de arrivées des différentes familles et laisser les enfants courir, nous les avons un peu désorientés.

Mais comment ne pas laisser courir les enfants, quand les couloirs à la moquette moelleuse mènent du restaurant aux salles de jeux en quelques pas : la salle des ordinateurs, le billard, les jeux d'arcade et la garderie. Ha la garderie ! Un de mes meilleurs souvenirs. Un salle pleine de jouets pour les petits, avec des lapins touts doux que les enfants peuvent caresser et deux animatrices présentes du matin au soir. Hortense y a passé de nombreuses heures alors que j'accompagnais Eglantine en haut des pistes à partir du moment où Olivier a été malade. Le soir les animatrices proposaient aussi des maquillages. Fleurs et papillons ont pris vie sur les joues et les mains des petites filles.






Dernier soir, Olivier sort enfin de la chambre.

La couleur de la neige

Pour moi la couleur de la neige, c'est le bleu. Parce que mon niveau de ski n'est pas terrible. Bansko pour ça c'est super, on peut monter tout en haut à 2600m et descendre tout en bleu.

Pour Olivier, la couleur de la neige est le noir. Parce qu'il aime les pentes qu'il se grise à dévaler. Malheureusement pour lui, une vilaine grippe lui aura fait voir la neige en gris. Cloué dans la chambre pendant quatre jours, il ne verra que les nuages neigeux à travers la fenêtre.

Pour Eglantine la neige est un arc-en-ciel, surtout à Bansko. Elle a passé ses journées à skier avec ses copines, s'essayant au hors-piste (oh frisson de l'interdit) entre les sapins avec son prof. Que du bonheur !

Pour Hortense, la neige c'est blanc. Parce que Hortense aime que les choses soient claires. Elle a pu profiter de deux leçons avec son papa au début du séjour, sur la zone très bien aménagée pour les débutants. Elle tient bien sur ses skis. Quelques cours de plus et elle aurait peut-être pu descendre la bleue toute douce qui mène à la station. Mais je n'ai pas osé la mettre avec un prof bulgare qui ne parlait pas français.

En tout cas la couleur de la neige à Bansko est de celle des sourires, partagés en famille et entre amis, même avec mon super pro du ski cloué au lit.


La route de Bansko

Voilà une semaine que les vacances scolaires ont commencé. Samedi matin, nous prenons la route pour le sud-ouest de la Bulgarie, direction Bansko et sa station de ski. A l'aller nous prenons au plus court, à travers un col de montagne où nous passons à un coup de volant de nous prendre une voiture qui perd le contrôle dans un virage enneigé. Olivier a assuré.
Au retour nous prenons une meilleure route qui mène à Sofia sur plusieurs voies. Mais les conducteurs sont assez nerveux. Nous serons plusieurs à récupérer passagers et bagages d'une voiture de Français partis un peu plus tôt que nous et dont la voiture est hors-service après un accident. Heureusement, personne n'est blessé. Mais nous redoublons de vigilance sur la suite du trajet (7 heures de route au total).


Agrandir le plan

jeudi 14 février 2013

Just for us

Imaginez, un hôtel, son restaurant au sous-sol, une seule table dressée, la vôtre.
C'était notre dîner de Saint Valentin à l'hôtel Sarroglia, organisé par Olivier, grâce à l'aide de son ami Paulo. Magique !


Mon filleul de la rue

J'ai écrit cet article à la demande d'une amie qui souhaitait que je partage mon expérience dans le journal de l'afb. Celui-ci a été distribué ce matin et je me dis que ça peut peut aussi intéresser ceux qui n'ont pas l'occasion de le lire. Parce que Parada fait un travail formidable auprès des enfants des rues et que c'est vraiment facile de les soutenir.

Mon filleul de la rue

Il s’appelle Mihai. Il est né  le 16 août 2011. A cette époque mon déménagement est en route pour la Roumanie. Je suis dans des questions logistiques, pour que notre arrivée à Bucarest soit la plus douce possible, surtout pour mes deux filles âgées à l’époque de un et six ans. Alors que je prends mes marques dans une grande maison d’Herastrau, Mihai commence sa vie  dans un logement improvisé sur un terrain où se trouvaient d'anciens ateliers de fonderie. Alors que nous profitons d’un confort chauffé en hiver, climatisé en été, Mihai vit avec sa mère, son père, sa sœur et trois autres personnes avec lesquelles ils partagent une pièce ne disposant ni d'électricité, ni d'eau courante, ni de système de canalisations. Le chauffage se fait au bois. 


J’ai commencé à parrainer Mihai à travers Parada en octobre 2011. C’est simple. Il s’agit de donner 100 lei par mois. Parada s’occupe ensuite d’utiliser cette maigre contribution pour lui fournir quelques vêtements, des couches ou des produits d’hygiène. A Noël , je lui ai fait un colis un peu spécial, plus fourni que les autres colis demandés par Parada. Une combinaison de ski, pour qu’il ait bien chaud en crapahutant dehors. Des bottes de neige pour qu’il ait les pieds au sec alors qu’il fait ses premiers pas sur un terrain vague. Quelques jouets et des confiseries pour la magie de Noël.

De lui je n’ai que quelques photos. Je veux l’aider sans être trop présente. Bientôt je quitterai la Roumanie, alors que lui doit y construire sa vie. L’équipe de Parada, elle, sera toujours là pour le suivre, du moment que mes dons continuent. Que nos dons continuent. Car il y a encore beaucoup d’autres enfants à parrainer.

Et dans un coin de mon cœur, il y a toujours la petite bouille ronde de Mihai, mon filleul de la rue.

Macarons

Envie d'un peu de couleurs et de quelques douceurs alors que la grisaille ruisselle en gouttes infinies sur la ville ? Allez faire un tour chez Madame Lucie. La boutique aux couleurs pastel est un rayon de printemps même au plus gris de l'hiver. Et des macarons de toutes les saveurs vous attendent sagement alignés sous le comptoir.

J'ai récupéré les photos sur le site Facebook de Madame Lucie : https://www.facebook.com/MacaronsMadameLucie.




Madame Lucie
Strada Tudor Stefan 26, 011657 Bucuresti
0753 044 830

Taxi tourisme


Nous avons pris le premier taxi dans la file devant l'Intercontinental. Le haut du pare-brise était une vitrine originale des plaisirs de Bucarest. Pour ceux qui veulent un peu d'histoire et de culture, une photo de l'Arc de Triomphe (dans un cadre photo numérique, parce que c'est plus moderne qu'une simple carte postale). Pour se détendre ensuite, la clientèle de l'Intercontinental étant plutôt masculine et d'affaire, vous avez le choix entre un massage intime et du Lap Dance. Le téléphone sur le tableau de bord venait de passer cinq bonnes minutes sur l'oreille du chauffeur. Et il ne manquait pas l'infâme déodorant pour voiture qui pend au rétroviseur central et dont les effluves donnent la nausée même quand on n'est pas enceinte.
Je préfère encore aux photos des gros tétons photoshopés les chapelets où pendent des croix orthodoxes et des Jésus kitchs, comme c'est le cas dans la plupart des taxis. Le déo et le téléphone, eux, sont compris dans la panoplie de base de tout bon chauffeur de taxi.

Pas question de Dracula

Si Le goût de Bucarest était un recueil d'extraits savoureux, le livre qui m'accompagne en ce moment est un livre de nouvelles. Ecrites par trois auteurs nés sous le communisme mais dont la maturité s'épanouit dans la démocratie, ces nouvelles donnent à voir une image sensible, drôle, parfois absurde, toujours touchante de leur Roumanie. Cette Roumanie où, bien sûr, il n'est Pas question de Dracula (Editions Non Lieu) !

Et tiens j'en profite pour vous inviter à visiter le blog de Laure Hinckel (http://laurehinckel.over-blog.com), traductrice et présentatrice de ces onze nouvelles et de ces trois auteurs. Elle travaille notamment actuellement pour le Salon du Livre 2013 (22-25 mars) où la Roumanie sera l'invitée d'honneur. Elle annonce sur son blog "Du côté des traducteurs, c'est l'effervescence. 25 ouvrages environ sont en cours de traduction ou d'impression, dont une quinzaine de romans!". L'occasion de découvrir la littérature roumaine et ce pays souvent malmené par l'imaginaire des Français.
 

Pour mon homme



Rencontre mythique. Piments et sac à pharmacie. Roses et Emilie Simon. Du vingtième au onzième, la canicule se traîne. Toi tu m’entraînes à Marrakech. Souvenirs colorés aux parfums variés. Clin d’œil. Des neiges de l’UCPA à la route du Portugal, quelques mois.

Rencontre mythique. Perle rare et grand Sidi. Nous n’en sommes plus aux débuts. Nous ne sommes pas un record et pas toujours d’accord. Nous avons deux jolies filles qui grandissent comme un sourire d’anniversaire du temps qui passe sans crier gare. Portugal, Turquie, Roumanie, nous construisons notre vie au rythme de ces pays.

Saint-Valentin. Les cadeaux fleurissent dans les cœurs en papier roses des vitrines. Cadeaux décalés, nous sommes doués pour ne pas nous faire de présents aux évènements. Alors en ce jour des amoureux, je t’offre ces quelques mots, quotidiens de mon cœur, rarement posés sous des lettres. Pas le « Je t’aime » du bout du fil. Pas le baiser avant de s’endormir.

Les mots secrets qui restent cachés quand tu passes la porte et que ta présence s’impose dans notre maisonnée de filles. Les pensées qui me traversent quand je te regarde de côté, ton visage éclairé par l’écran que tu fixes. Mon admiration muette quand tu me soutiens coûte que coûte et encourages mes projets. Mes mots d’excuses étouffés quand je m’emporte mais que je ne veux pas perdre la face. Ma fierté tranquille quand je perçois ton travail. Tous ces mots que je ne dis jamais mais qui remplissent mon cœur de toi chaque jour.

Notre fête des amoureux c’est tous les jours, malmenés par la houle ou dorés au soleil, se cherchant dans le brouillard ou courant sous le ciel bleu. Finalement aujourd’hui je t’aime juste comme hier et comme demain. Et c’est bien la magie de ma vie avec toi.

Aujourd’hui je ne t’offre pas tous ces mots enfouis dans un papier de soie rouge, dans un chocolat fondant,  à la lumière des bougies. Je les jette noir sur blanc, comme le plus beau cœur de toutes les vitrines du monde entier. Un cœur de mots qui bat au rythme de notre vie.

Joyeuse Saint valentin !

mercredi 13 février 2013

La loupe

Si vous cherchez un masque original pour Carnaval, pensez à la la loupe. Fou rire garanti !


La citrouille du carnaval

Mardi gras c'était hier. Aujourd'hui à l'école maternelle, les enfants étaient invités à venir déguisés. Hortense a choisi sa robe préférée, la citrouille d'Halloween. Comme nous ne trouvons plus le serre-tête qui fait la queue, je lui ai concocté une coiffure "queue-de-citrouille". Hortense était rayonnante de contentement.

dimanche 10 février 2013

Le chococisson


Allez, promis, ensuite je vous laisse un peu tranquilles avec Eglantine-Super-Chef. Mais n'est-ce pas qu'il est magnifique son Chococisson ? Finalement il avait assez durci à la fin du dîner pour que nous l'entamions dès ce soir.

Et quel plaisir Eglantine a pris à faire croire à son père qu'elle mélangeait du porc et du chocolat dans un saucisson avant-gardiste. Enfin, le plaisir ultime, c'était surtout que son papa n'a jamais cillé en lui montrant qu'il ne gobait pas un mot de ce qu'elle essayait de lui faire croire.

Un bien gentil papa qui se mangerait bien ce saucisson en chocolat et morceaux d'amandes et de noisettes à lui tout seul...

Toquée de cuisine

Astrapi est arrivé cette semaine. Comme un écho au livre de cuisine acheté le samedi précédent, il met en scène une petite fille toquée de cuisine. Quelques bouts de papier, quelques morceaux de tissu dégotés dans l'atelier de maman et la tresse parce "Maman t'as vu la petite fille elle me ressemble !" (et qu'elle a une tresse pour ceux qui ne voient pas bien la page du magazine).

Devinez quoi ? Maintenant on va se remettre aux fourneaux. Ca tombe bien, c'est un week-end gris et pluvieux.






...


Un petit moment après, Eglantine travaille son chocolat pour une recette surprise. Résultat demain !

samedi 9 février 2013

Le goût de Bucarest



J’ai découvert Le goût de Bucarest à la librairie française Kyralina (vraiment, je vous la recommande). Sur la façade de verre de la couverture de ce petit livre miroitent les rondeurs d’une église orthodoxe. Ses courbes sont cassées par les lignes aveugles de ces fenêtres modernes. Comment mieux illustrer ce condensé de Bucarest, qui se promène au fil des rues et des époques sous les plumes d’auteurs divers ? Au rythme des choix et des commentaires avisés de Sophie Massalovitch, Bucarest revit sa faste période du Petit Paris, les années grises du communisme, la naissance du colossal Palais du Peuple et les errements d’une capitale qui se reconstruit. Mais à laquelle on s’attache, des blocs à ses monuments néo-classiques, des parcs à ses ruelles verdoyantes.

Un livre à lire absolument, que vous aimiez déjà Bucarest ou que vous ayez simplement envie de la découvrir.

La vie en rose


Du noir et blanc pour Eglantine qui voit la vie en rose ce soir alors que Florina lui prodigue un de ses délicieux massages.

Pour les membres de l'afb, vous trouverez les coordonnées de Florina dans le Guide Pratique. Elle se déplace à domicile avec sa table de massage. Et elle est géniale !

La paille musicale

Hortense m'interpelle alors que je range la cuisine après la séance de pâtisserie.

"Maman, regarde, j'ai fait de la musique !"

Effectivement sur la table devant elle, une série de pailles colorées évoque des notes de musique sur une portée...


Langues de soeurs

Ce matin Eglantine voulait préparer des langues de chat. Hortense tenait à tout faire à l'identique. Elles ont mélangé chacune son beurre, son sucre, ses œufs, sa farine dans son saladier. Puis nous avons tout mis ensemble dans la poche à pâtisserie, dessiné des langues sur la plaque de cuisson et mis tout ça au four.

Elles ont bien surveillé la dorure des bords de leurs trésors en papotant devant le four.




Et pour finir elles sont bien bonnes ces langues de chat !

Beau documentaire sur la céramique de Horezu

En cherchant plus de détails sur la technique des potiers de Horezu et son vocabulaire en français, je suis tombée sur ce documentaire. Je vous le fais partager.


La paix du thé et de la lecture

Samedi matin. Je tente de prendre mon petit-déjeuner tranquille. Eglantine veut faire de la pâtisserie. Hortense veut jouer au ballon. J'arrive à me poser sur le canapé avec mon thé et un livre. Hortense : "Je peux regarder avec toi ?".
Comme il n'y a pas d'image, je lui propose de lire à haute voix. "D'accord"

"Les gens de Bucarest ont baptisé "Hiroshima" le quartier de leur ville que Ceaucescu éventre, creuse, aplanit, dévaste et déplace pour édifier - dans l'idée, peut-être, de faire concurrence au président Pompidou, comme il convient au Petit Paris des Balkans - son centre, le monument à sa propre gloire. Shi Houang-ti, l'empereur de Chine qui hésitait entre détruire et construire..."

"Je vais faire un puzzle moi." Et Hortense quitte le canapé.

Le livre que je lis s'appelle Le goût de Bucarest au Mercure de France. Et ma lecture de ce matin est un extrait de Danube de l'Italien Claudio Magris.

dimanche 3 février 2013

La magie de la pantomime

Eglantine était invitée à un anniversaire hier à 16h. Je suis allée la chercher ce matin à 11h. Grosse fatigue et petits yeux, une douche une fois à la maison, et nous voilà partis pour rejoindre des amis au brunch du Novotel. De retour à la maison en milieu d'après-midi, les filles se couchent toutes les deux pour une sieste. Eglantine s'écroule dans son lit. A 17h30 je la réveille. Difficilement. Elle dort profondément. Mais ce soir j'ai réservé deux places au théâtre de pantomime de Dan Puric. Quand j'ai fait la réservation, je ne savais pas encore qu'Eglantine n'aurait presque pas dormi de la nuit.

Nous partons en taxi. Elle a les yeux dans le vague. Je m'en veux un peu de la traîner au théâtre, à l'heure à laquelle elle dîne et se couche en temps normal, alors qu'elle est tellement fatiguée. Mais ce spectacle, spécialement destiné aux enfants, m'a été recommandé, et ne repasse pas dans les prochaines semaines. Je récupère les tickets à la billetterie et j'offre une limonade à Eglantine dans un café sympa de Lipscani. La fatigue se lit sur son visage. Je me dis que si elle s'endort pendant le spectacle je la ramène de suite à la maison.



Dans la salle du Teatrul de pe Lipscani, nous sommes bien placées. Eglantine est subjuguée dès le début du spectacle. Elle rit et se prend aux filets des histoires tissées par la joyeuse troupe de Dan Puric. Fluturi şi oameni (Des papillons et des hommes), c'est un peu tous les contes du monde mélangés, entre Mère Nature, Cendrillon, la petite sirène et Adam et Eve, où les papillons et les hommes sortent de leurs chrysalides et se battent contre le mal, démon aux ailes noires ou monstre à six têtes. Mais la magie de l'imagination transforme le démon en ange et tous les enfants montent sur scène jouer avec les bulles au milieu des acteurs. 




Eglantine est aux anges. Elle a ri, applaudi, sauté, couru. Elle a même récupéré une plume blanche, du démon, ou de l'ange, finalement c'est le même. Tout dépend de ce qu'on en fait.



21h, elle est au lit. Ouf.
Et elle a des rêves et de belles histoires plein la tête.



Teatrul de pe Lipscani - Sala Rapsodia, str. Lipscani, nr. 53, sector 3, București.
Telefoane: 021 315 89 80 / 0761 319 819

@ KYRALINA - Merci Mamie !

Kyralina est une nouvelle librairie, française, ouverte depuis quelques mois. J'aime bien leur sélection. Le choix pour les enfants est vraiment très large. Le rayon bd correspond à ce que j'aime. Et on y trouve plein d'auteurs roumains traduits en français, les derniers succès français et encore plein de pépites de tous les horizons.

Eglantine et Hortense ont ainsi trouvé une belle façon de dépenser les sous envoyés par leur Mamie Yvonne pour Noël. Eglantine a hâte d'essayer les recettes 100% cool de son livre 100% Goûter. Et Hortense lit et relit (ou plutôt nous fait lire et relire) les livres qu'elle a choisi. Où l'on apprend que l'hirondelle stridule et que le raton laveur trille.








Le tour du lac

Vendredi après-midi. Le soleil est magnifique. Je veux faire des photos autour du lac. Je propose à Eglantine de m'accompagner avec son appareil. Après une première hésitation (rester bien au chaud devant la télé), elle m'accompagne avec le sourire. Elle mitraille les canards. Dommage, le temps s'est tellement réchauffé, le lac n'est presque plus recouvert de glace. Eglantine est partante pour que nous fassions tout le tour du lac. Elle ne se rend pas compte de ce que représentent ces quelques six kilomètres à pied. A mi chemin, elle s'accorde une pause dans un des innombrables parcs de jeux. Le dernier tiers sera le plus difficile. Mais elle trouve le courage de courir les derniers mètres pour arriver avant moi à la maison.


Quelle fierté d'annoncer son tour de parc à son père le soir !

De mon côté j'ai encore trouvé quelques reflets à ajouter à ma collection.