jeudi 14 février 2013

Mon filleul de la rue

J'ai écrit cet article à la demande d'une amie qui souhaitait que je partage mon expérience dans le journal de l'afb. Celui-ci a été distribué ce matin et je me dis que ça peut peut aussi intéresser ceux qui n'ont pas l'occasion de le lire. Parce que Parada fait un travail formidable auprès des enfants des rues et que c'est vraiment facile de les soutenir.

Mon filleul de la rue

Il s’appelle Mihai. Il est né  le 16 août 2011. A cette époque mon déménagement est en route pour la Roumanie. Je suis dans des questions logistiques, pour que notre arrivée à Bucarest soit la plus douce possible, surtout pour mes deux filles âgées à l’époque de un et six ans. Alors que je prends mes marques dans une grande maison d’Herastrau, Mihai commence sa vie  dans un logement improvisé sur un terrain où se trouvaient d'anciens ateliers de fonderie. Alors que nous profitons d’un confort chauffé en hiver, climatisé en été, Mihai vit avec sa mère, son père, sa sœur et trois autres personnes avec lesquelles ils partagent une pièce ne disposant ni d'électricité, ni d'eau courante, ni de système de canalisations. Le chauffage se fait au bois. 


J’ai commencé à parrainer Mihai à travers Parada en octobre 2011. C’est simple. Il s’agit de donner 100 lei par mois. Parada s’occupe ensuite d’utiliser cette maigre contribution pour lui fournir quelques vêtements, des couches ou des produits d’hygiène. A Noël , je lui ai fait un colis un peu spécial, plus fourni que les autres colis demandés par Parada. Une combinaison de ski, pour qu’il ait bien chaud en crapahutant dehors. Des bottes de neige pour qu’il ait les pieds au sec alors qu’il fait ses premiers pas sur un terrain vague. Quelques jouets et des confiseries pour la magie de Noël.

De lui je n’ai que quelques photos. Je veux l’aider sans être trop présente. Bientôt je quitterai la Roumanie, alors que lui doit y construire sa vie. L’équipe de Parada, elle, sera toujours là pour le suivre, du moment que mes dons continuent. Que nos dons continuent. Car il y a encore beaucoup d’autres enfants à parrainer.

Et dans un coin de mon cœur, il y a toujours la petite bouille ronde de Mihai, mon filleul de la rue.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Vous êtes si bons, si généreux, si supérieurs !

Aider ces misérables Roumains, quelle tache courageuse !

Que Dieu vous bénisse !

Ciboolette a dit…

Les Roumains sont loin d'être misérables. Les enfants dont s'occupe Parada le sont, sans aucun doute, matériellement. Je ne me sens pas supérieure. Mais certainement plus privilégiée. Et je ne comprends pas le sarcasme de votre commentaire. En quoi est-ce que je dévalorise les Roumains en aidant un enfant dans le besoin ? Et en encourageant d'autres à le faire ?
Oh mais oui, restons chacun chez soi, la misère c'est pas beau, ça n'existe pas. En France personne ne dort sous les ponts et en Roumanie, les enfants des rues sont une invention...

Tartocitron a dit…

Eh bien moi je dis bravo parce que c'est tellement plus facile d'ignorer que de faire face à cette réalité!

Unknown a dit…

Pour connaître personnellement miss Ciboolette, sache Anonyme que bonne et généreuse elle est, mais imbue de sa personne non! Et que oui les enfants des rues sont une réalité à Bucarest et que aider une association qui les soutien n'est pas une tâche courageuse mais une nécessité!