vendredi 28 juin 2013

Baptême d'Eglantine ce dimanche


mercredi 26 juin 2013

Grand sourire de petite souris

Et voilà, Hortense a participé à son premier spectacle de fin d'année. Petite souris rieuse et enjouée, elle connaissait très bien  sa chorégraphie et a collé des sourires sur nos visages. Elena n'était pas la moins fière et Eglantine partageait la joie de sa petite sœur. Pour son papa qui ne pouvait pas être là, une vidéo des souris et des chats qui s'entendent plutôt bien.


Hortense la petite souris - Spectacle fin d... par dm_51cb3149e4283

mardi 25 juin 2013

Conjuguer le verbe aimer

Pour son spectacle de fin d'année, Eglantine a conjugué le verbe aimer dans une pièce de théâtre. Le V du verbe autour de la tête, elle tenait comme un bouclier son grand panneau blanc "AIMER". Les verbes et les sujets se sont mélangés. "AIMER" est devenu "AIMONS". Eglantine a gardé le sourire de ce mot qui l'habille comme une deuxième peau.



Elle a chanté en anglais. Elle a chanté "C'est de l'eau". Elle a eu chaud sur la scène en plein soleil. Dernier spectacle de sa scolarité dans les vieux locaux du lycée en centre ville. L'année prochaine elle fera sa rentrée dans un bâtiment flambant neuf au nord de la ville. Nous n'irons pas boire une bière à la terrasse d'un café en attendant que les enfants se préparent, acheter un bouquet coloré pour la maîtresse au marché aux fleurs de la Piata Amzei.

Une fin d'année comme on les AIME. Demain sera un autre jour !


D'ailleurs demain ce sera au tour d'Hortense de faire son "pestacle"...

Norman Manea dans XXI

Le numéro été 2013 de XXI est arrivé dans ma boîte aux lettres la semaine dernière. Je l'ai ouvert au hasard et me suis retrouvée en pleine interview de Norman Manea, écrivain juif roumain, né en 1936 à Suceava en Bucovine, exilé aux Etats-Unis depuis les années 80. Un point de vue sur la Roumanie par-delà l'Atlantique et les années, qui semble bien ancré dans la réalité du pays d'aujourd'hui. Très intéressant.


Premier séjour à la plage

Le mois de mai a été chargé. Pas le temps de prendre la tente pour partir vers les plages de la Mer Noire passer une nuit sablée d'étoiles. Avant que juin ne se termine, au milieu d'un festival de départs, entre l'anniversaire et le baptême d’Églantine, les spectacles de fin d'année et les livrets scolaires à signer, nous prenons la route samedi en début d'après-midi. Olivier est à Paris, j'ai l'Espace et en profite pour le remplir sans trop me poser de questions. Je mets même la jolie Margot entre Eglantine et Hortense.

"C'est quand qu'on arrive ?"

"Oh je vois la mer !"

Chemin blanc. On ouvre toutes les fenêtre et le toit. Je roule tout doucement et les filles se mettent debout à l'arrière, se grisent de l'air marin. Dans la voiture devant, les têtes sortent par les fenêtre. Les cheveux volent au vent.

Ha le vent...

Il nous ébouriffe dès que nous sortons de voiture. La mer est trop agitée pour que nous laissions les filles se baigner alors que nous faisons des aller-retours pour décharger les voitures. Elles jouent aux pieds des vagues tandis que nous installons les tentes. La mienne se transforme en cerf-volant à peine dépliée. Il faut la remplir de tout ce qu'on trouve à portée de main pour la stabiliser un peu, le temps d'aller chercher des rochers un peu plus loin pour fixer les cordes.




Nous pique-niquons à l'abri du vent. Au moins, nous n'avons pas de moustiques. Les filles se couchent. Les lampes de poches laissent apparaître des ombres gigantesques. Elles se racontent des histoires jusqu'à ce que la lune soit haute dans le ciel.




Au petit matin, le soleil à peine levé, tout le monde sort des tentes, les yeux à peine ouverts. En regardant l'heure à laquelle sont prises les premières photos, je saurai que nous nous sommes levés vers 6h...




Les filles jouent dans le sable. Nous faisons de l'ombre comme nous pouvons avec nos quelques parasols. On gonfle le bateau. Il passe les petites vagues en éclaboussant les filles qui crient de joie. Le sable colle à nos peaux salées. C'est l'été, les vacances !





Sur la route du retour, le café de la station OMV est salvateur. Je m'endormais au volant. Nous arrivons à Bucarest quelques minutes avant Olivier qui revient de Paris. Lundi, c'est férié. Tout le monde se repose. Comment ça ce n'est pas encore les vacances ?


jeudi 20 juin 2013

La Cantatrice Chauve

Nous avons tous lu à défaut d'un livre, au moins des extraits des œuvres de Ionesco. La vie qui prend sens par l'absurde. Dans la Cantatrice Chauvre l'irrationnel prend ses racines dans l'anodin du quotidien, dans les décalages des personnages au rythme d'une horloge déréglée. Personnages finalement interchangeables, cherchant la direction de leurs vies qu'ils ne maîtrisent qu'à la surface de mots incohérents.

J'aime me perdre dans cette absurdité comme lorsqu'on se perd dans les discussions de terrasse, comme lorsqu'on découvre un pays sans en avoir les codes.

J'aime encore plus cette version de la pièce de Ionesco, ce Roumain si français, éditée par Gallimard et trouvée chez Kyralina. "Interprétations typographique de Massin et photographique d'Henry Cohen d'après la mise en scène de Nicolas Bataille et avec le concours des comédiens du Théâtre de la Huchette". Une version qui vous livre le théâtre dans un bouquin grâce aux jeux de typographie et aux photographies au noir et blanc sans nuances.

A lire, à relire, et à offrir !

Un vendredi fourni

Le mois de juin est le mois des départs, des évènements en plein air, de l'été qui commence, des concerts et des expos.

Vendredi 21 juin j'ai noté dans mon agenda :

:: A L'ECOLE DE L'ART :: , le projet de partenariat artistique et culturel entre l'école française et la galerie AnnArt, avec de nombreux artistes invités, qui sont intervenus dans 14 classes, de la Grande Section au CM2. Exposition à la galerie AnnArt à 19h avec cette année encore, mais pour la dernière fois, mon amie Karianne qui vit l'art dans les nuages.

De l'art dans mon jardin clôture en beauté ses évènements avec sa dernière exposition avant le départ de Sophie et François, Amintiri din Bucuresti / Souvenirs de Bucarest. Vernissage à 18h et exposition ouverte tout le week-end pour partager trois visions de Bucarest, la vie au quotidien de Francisc Chiuariu, la vision tragique des monuments abandonnés de Nicolae Comanescu et le Bucarest intemporel d'Aurel Tar.



Enfin, Gens du Bien, le café éphémère qui a ouvert pour la période estivale au cœur de l'Institut Français, propose une soirée spéciale pour la fête de musique. Là, j'avoue que je n'irai pas mais Bogdan et Daniel ont toujours plein de bonnes idées. Je suis certaine que ça va être très sympa !




Et samedi ? Nous partons camper à la plage !

En passant par le parc

Jeudi dernier, en partant du café mensuel de l'afb, nous découvrons des cochons rouges suspendus dans les arbres du parc Kiseleff.



Je n'ai pas pris le temps de chercher plus d'infos sur le moment. Et ce n'est que ce matin, alors que j'ai le nez  plongé dans mes photos du 13 juin, que je retrouve ces cochons pendus colorés. Je cherche en vain sur la toile une explication, un nom, un évènement pour comprendre le pourquoi de ces animaux incongrus. Rien.

Je tombe du coup sur un site fabuleux qui parle des parcs de Bucarest et des évènements qui y ont lieu, inparc.ro. J'ai noté le cinéma en plein air au parc Herastrau tous les week-end, Cinepark 2013,
avec séances spéciales pour les enfants le samedi et le dimanche à 18h. Ca a commencé le 1er mai. Ca se poursuit jusqu'au 14 septembre.

Je ne sais toujours pas pourquoi les cochons sont dans les arbres mais je sais que nous allons passer par les parcs cet été.

mercredi 19 juin 2013

Sirop de sureau

Un exemple des sirops traditionnels que l'on trouve facilement en Roumanie. Brad, sapin ; Soc, sureau ; Trandafiri, roses.

J'ai essayé celui de sureau (soc) à Steet Delivery dimanche. Très bon. Et que vois-je aujourd'hui ? Un article de Libération sur le sureau de Roumanie !


 Merci à Roumanophilie qui a partagé le lien sur Facebook.
Pour info, Roumanophilie, à la base, c'est le blog très bien fait de Medi Chebana.

Oui mais non

Hortense désigne mon morceau de pain :
" - Maman je peux prendre ça ?
 - Ouais.
 - Il faut pas dire ça !
 - Quoi, tu ne veux plus du morceau de pain ?
 - Si ! Il faut pas dire ouais.
 - J'ai pas dit ouais. J'ai dit oui.
 - Non, t'as dit ouais.
 - Tu veux toujours mon morceau de pain ?
 - Oui. Bon, d'accord, t'as dit oui. "

Promis, je recommence plus. M'enfin pour une fois que c'est moi qui gagne la palme d'or de la mauvaise foi contre Hortense !

Esprit vertical

Pour ses 10 ans, Marie a invité ses amis à faire de l'escalade @ Vertical Spirit. Heureusement que leur site internet explique bien comment y arriver. Passer le chemin de fer près de la gare d'Obor. Tourner dans une petite rue, aller presque au bout, se retrouver face au portail rouillé d'une zone industrielle qui semble perdue, se garer au niveau du dernier hangar. La salle d'escalade se trouve sur la droite. Quinze mètres sous plafond. De haute fenêtres qui donnent une douce lumière aux murs gris de la grande pièce couverte de prises et de cordes de toutes les couleurs.



Les enfants commencent par se défouler puis il s'habillent de leur baudriers. Les animateurs parlent un peu français. Pas plus mal pour tenir un groupe d'une vingtaine d'enfants. Ils sont répartis dans un premier temps en trois groupes : le mur d'escalade, la balançoire (les enfants sont balancés au bout d'une corde), et la planche (monter une échelle instable pour ensuite parcourir une planche à cinq mètres du sol, puis sauter dans le vide pour descendre). Beaucoup ont le vertige mais ils sont pris dans l'ambiance et l'énergie commune. Ils se surpassent. Après avoir pleuré à grosses larmes au milieu de l'échelle, grisée ensuite par la balançoire, Eglantine arrive finalement à faire quelques mètres sur la planche.





Les enfants font une pause pour les bougies de Marie. Tout le monde souffle en cœur. Chacun écrit un mot ou un dessin dans le petit cahier pour Marie. Sophie y veille. Ce sera le souvenir de la part de ses amis qui se sont tous cotisés pour lui offrir un gros bon d'achat chez Kyralina. Marie est une dévoreuse de livres. Même ballotée à l'arrière du Defender, qu'elle ait trop chaud ou trop froid, elle a toujours un bouquin sous les yeux.



Pendant ce temps, les animateurs ont installé la tyrolienne qui part du haut de la salle, à quinze mètres du sol. Marie et Quitterie sont de petites araignées sur les murs verticaux. Elles grimpent sans embarras les barreaux de la grande échelle qui ouvre la voie vers la tyrolienne. Quand arrive son tour, je vois Eglantine monter quelques barreaux puis redescendre. Les animateurs la rassurent et la montent finalement jusqu'en haut en ne la laissant qu'effleurer l'échelle. Elle doit encore surmonter sa peur de passer la balustrade pour se jeter dans le vide accrochée à sa poulie qui descendra le long de la tyrolienne. Encore une fois, les animateurs prennent le temps de lui parler. Et font attention à limiter sa vitesse de descente en même temps que sa trouille. Son sourire à l'arrivée sera le meilleur indicateur de sa satisfaction d'avoir réussi. Finalement, elle l'aurait bien refait si elle en avait eu le temps !


Portes ouvertes au cours de danse

Le mercredi après-midi, Eglantine a cours de danse. Contrairement à l'année dernière avec sa chère prof Delphine, Eglantine ne nous refait pas les chorégraphies à la maison. Les âges sont assez disparates. Les niveaux aussi. Il s'agit surtout de donner aux enfants le goût du rythme. Ce qui convient très bien à Eglantine qui a plus la passion du groupe et des jeux en commun que de la danse en elle-même.
Hortense, elle, a déjà annoncé que l'année prochaine elle fera aussi de la danse. Elle mimait d'ailleurs les pas des profs assez facilement aujourd'hui. C'était journée portes ouvertes et les parents, frères, sœurs et nounous étaient invités à assister au cours.
Les deux profs nous ont offert en final une démonstration de salsa virevoltante qui a subjugué tout le monde.

Une heure en photos qui parlent mieux que les mots.













Et une vidéo où tout les enfants s'amusent !


dimanche 16 juin 2013

Steet Delivery

Steet Delivery est un évènement annuel lors duquel la rue s'anime, les portes s'ouvrent pour des expositions spéciales, l'architecture se montre et s'explique et le public est appelé à participer à un art urbain et coloré.

Le cœur des animations se trouve Strada Verona, entre la librairie Carturesti et l'église Anglicane. Pendant trois jours la rue est fermée au public. Un des grands murs de la rue est repeint en blanc pour accueillir de nouvelles fresques taguées à la bombe de peinture.

Concerts, expositions, théâtre, danse, films, ateliers, les activités sont nombreuses, le programme chargé. Nous n'avons qu'une petite heure pour aller y faire un tour ce matin avec les filles avant de nous rendre chez Karianne pour lui dire au-revoir.

Eglantine et Hortense sont enthousiastes. Elles aiment les cartes postales suspendues par de jeunes architectes qui exposent leurs visions d'un Bucarest idéal. Le marchand de glace n'est pas encore à son poste. Mais les beignets (gogosi) sont chauds et sentent la gourmandise. Pâte à modeler, peinture, origami, les filles ne savent pas où donner de la tête. Elles jettent leur dévolu sur des petits personnages en tissu à décorer au feutre.









Devant la Casa Mincu qui abrite une très belle exposition de verre, un tailleur de pierre laisse les enfants essayer le burin et le marteau. Les filles y mettent du cœur. La pierre ne se creuse pas beaucoup. Le plaisir d'avoir essayé leur laisse cependant de larges sourires.




Il est déjà temps de partir. La musique sort de partout. La rue se remplit. Le soleil tape. Eglantine croise une amie de sa classe. Nous pourrions passer la journée dans cette rue qui s'exprime avec tant de gaieté.

Ce soir Eglantine dort avec sa poupée et Hortense avec son oiseau.

Toutes les photos sur mon Picasa.


Merci Lili !

Suivre le bus jusqu'à Mizil. Je n'aime pas les bus. J'ai pris ma voiture. Puis tourner à gauche vers Domeniile Franco-Române pour goûter le vin de Denis et Christine, Bourguignons installés en Roumanie, spécialistes du vin bio. Si j'avais pris le bus comme les autres, j'aurais peut-être bu un peu plus. Tant pis.

Pour le moment il fait bon et les enfants sont contents de se dégourdir les jambes. Comme j'ai déjà fait la visite, je reste avec eux dans la cour. L'arc et les ballons sauteurs que j'ai sorti de la voiture trouvent vite leur place.


La cuve en cours d'aménagement s'avère un fabuleux terrain de jeux où les cris se multiplient en échos entremêlés qui bourdonnent dans nos oreilles et s'emparent de tous nos sens. Les enfants sont enchantés. Ils courent le long du grand mur rouge circulaire et leurs pas résonnent par-dessus leurs chants. Une insupportable cacophonie rythmée de rires et de sourires.



J'ai pris ma voiture. Mais nous sommes là pour des heures. Alors je goûte les vins. Un peu. Puis un autre. Parce que je ne me souviens plus du goût de celui-ci. Parce que je veux partager avec tout le monde ce plaisir de comparer les saveurs qui se succèdent. Alors que nos verres se vident, les enfants mangent dehors. Les grands aident les petits. Pour manger. Mais aussi pour attraper les mûres qui tombent en une pluie généreuse quand ils secouent les branches des deux arbres. Les corps et les vêtements se barbouillent de violet un peu noir. Ce soir dans le bain, tout ne partira pas.





Nous nous installons autour de la grande table. Simplicité, générosité, saveurs et cépages variés. Ljiljana et Jérôme nous gâtent pour leur départ en organisant cette journée campagnarde. Des mots qu'ils prononcent pour leur discours, je ne me souviens plus. A ce moment, je regarde le sourire de Ljiljana, ce morceau de soleil. Banane, pêche, ou patate. Ce sourire est le primeur de la bonne humeur. Lili, tu vas me manquer. Je ne suis pas la seule d'ailleurs.



Longue table et discussions infinies. Nous prenons finalement la route du haut de la colline. Je suis toujours le bus dont la plaque s'orne d'une sensationnel VIB. Very Important Bonzi ? Nous délaissons les vignes et les petits villages. Nous laissons les moteurs, dépassons l'église qui se dresse en dernier rempart sous les nuages et nous serpentons à travers les chardons et les fleurs odorantes, sur la crête de la colline, dominant des vallées arborées d'un côté et l'immensité de la plaine de l'autre.





Nous croisons des chevaux placides. Nous ramassons de petites fraises sauvages au goût intense. Nous voyons de loin se dessiner sur l'arrondi du relief un champ de sculptures de pierre. Comme les vestiges d'une humanité figée, dégageant une spiritualité paganique, corps déformés ou stylisés, symboles d'un univers pluriel, ils nous engagent à se poser dans l'herbe, méditant sur la forme des nuages et la pluie qui s'annonce au loin. Vidant simplement les esprits, pris par la pierre, lénifiés par les formes qui prêtent des rêves à notre imagination.






Les enfants courent. Personne ne pleure. La vie est belle. Le berger et ses chèvres nous regardent passer stoïquement. Nous devons lui sembler aussi étrange qu'à nous sa tenue d'un autre temps, d'un autre monde. Dans la voiture au retour Hortense me demande Gangnam Style. Jeanne et Eglantine dansent avec elle. La continuité du monde est finalement celle que l'on se crée.



Merci Lili pour cette délicieuse journée !