mercredi 19 juin 2013

Esprit vertical

Pour ses 10 ans, Marie a invité ses amis à faire de l'escalade @ Vertical Spirit. Heureusement que leur site internet explique bien comment y arriver. Passer le chemin de fer près de la gare d'Obor. Tourner dans une petite rue, aller presque au bout, se retrouver face au portail rouillé d'une zone industrielle qui semble perdue, se garer au niveau du dernier hangar. La salle d'escalade se trouve sur la droite. Quinze mètres sous plafond. De haute fenêtres qui donnent une douce lumière aux murs gris de la grande pièce couverte de prises et de cordes de toutes les couleurs.



Les enfants commencent par se défouler puis il s'habillent de leur baudriers. Les animateurs parlent un peu français. Pas plus mal pour tenir un groupe d'une vingtaine d'enfants. Ils sont répartis dans un premier temps en trois groupes : le mur d'escalade, la balançoire (les enfants sont balancés au bout d'une corde), et la planche (monter une échelle instable pour ensuite parcourir une planche à cinq mètres du sol, puis sauter dans le vide pour descendre). Beaucoup ont le vertige mais ils sont pris dans l'ambiance et l'énergie commune. Ils se surpassent. Après avoir pleuré à grosses larmes au milieu de l'échelle, grisée ensuite par la balançoire, Eglantine arrive finalement à faire quelques mètres sur la planche.





Les enfants font une pause pour les bougies de Marie. Tout le monde souffle en cœur. Chacun écrit un mot ou un dessin dans le petit cahier pour Marie. Sophie y veille. Ce sera le souvenir de la part de ses amis qui se sont tous cotisés pour lui offrir un gros bon d'achat chez Kyralina. Marie est une dévoreuse de livres. Même ballotée à l'arrière du Defender, qu'elle ait trop chaud ou trop froid, elle a toujours un bouquin sous les yeux.



Pendant ce temps, les animateurs ont installé la tyrolienne qui part du haut de la salle, à quinze mètres du sol. Marie et Quitterie sont de petites araignées sur les murs verticaux. Elles grimpent sans embarras les barreaux de la grande échelle qui ouvre la voie vers la tyrolienne. Quand arrive son tour, je vois Eglantine monter quelques barreaux puis redescendre. Les animateurs la rassurent et la montent finalement jusqu'en haut en ne la laissant qu'effleurer l'échelle. Elle doit encore surmonter sa peur de passer la balustrade pour se jeter dans le vide accrochée à sa poulie qui descendra le long de la tyrolienne. Encore une fois, les animateurs prennent le temps de lui parler. Et font attention à limiter sa vitesse de descente en même temps que sa trouille. Son sourire à l'arrivée sera le meilleur indicateur de sa satisfaction d'avoir réussi. Finalement, elle l'aurait bien refait si elle en avait eu le temps !


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