jeudi 31 janvier 2013

Bureau

Ma copine Andreea m'accueille dans son espace, à vingt minutes à pied de la maison, au quatrième étage d'une tour de bureaux comme on en trouve dans le monde entier. Mais avec le sourire d'Andreea en prime. Merciiiiiii !

Du coup j'ai (enfin!) réussi à travailler sur mon projet "Des visages et des mains", en retrouvant pour commencer la poterie de Vasilica Olaru à Horezu. Et comme pour clore avec gaité cette journée remarquable, le soleil a enfin fait son apparition au moment même où je rangeais mes affaires.

Clic clac, c'est dans la boîte et vous profitez aussi de ce magnifique coucher de soleil sur le lac Floreasca.


mercredi 30 janvier 2013

Reflets

Il fait beau. Sortir avec son appareil photo. Trouver l'inspiration dans les flaques d'eau.
La neige qui fond ne fait pas que de la boue, elle donne à voir un autre visage de la ville. Tout du moins du parc Herastrau où je suis allée faire un tour rapide cet après-midi.



Le reste des photos sur mon Picasa.

lundi 28 janvier 2013

Cismigiu sous la neige

Prononcez "Tchichmidgiou". Cismigiu est le plus vieux parc de Buacrest (1854), réputé également comme le plus beau et le plus romantique. Il est classé Monument Historique. Je n'avais encore jamais pris le temps de m'y promener. Ce matin la neige tombait sur la ville en flocons denses. Je décidais de profiter de cette blancheur toute fraîche pour découvrir ce grand lieu de promenade bucarestois. Les bancs suivent en courbes douces le tracé des allées. Aucune barque ne fait le bonheur des amoureux sur le lac central complètement gelé. Mais la neige n'empêche pas les patineurs de profiter de la glace. Les enfants tirent leurs luges pour descendre les petites pentes. Malgré la neige qui chatouille les visages, jeunes et vieux se promènent sous les grands arbres dénudés. Les tourments de la ville sont bien loin. Les vieilles dames sous leur parapluie l'ont bien compris, qui viennent bavarder dans les allées emmitouflées dans leurs manteaux de fourrure.






Plus de photos sur mon Picasa.

Alchemia

Dragos Farmazon est l'agent de Zoita. Il vient surtout d'ouvrir une nouvelle galerie 95 Calea Mosilor, Alchemia. Dans une vielle maison bourgeoise entièrement rénovée, l'art contemporain a donné un esprit décalé aux moulures et aux lustres, détournant arrosoirs, bouquets de branches ou fauteuils en plastique, donnant la cadence à la blancheur des murs. De pièce en pièce, la foule circule un verre de bulles à la main. Ici les instruments attendent le concert qui doit commencer à 22h. Là un bar. Au mur les cannettes froissées et colorées de Topan Dorel. Ici les personnages oniriques d'Anghel Negrean dont les couleurs complémentaires semblent danser sur les murs au rythme de ses touches dynamiques.  Dans les toilettes qui semblent abrités dans une forêt aux couleurs acidulées, Zoita a fait une déco éphémère sur des morceaux de papiers qui recouvrent les murs.
Je dois partir. Je ne veux pas rentrer tard. Dommage, le lieu et l'ambiance sont excellents !









UTOPIA/DYSTOPIA

Vendredi soir, 19h, sur le conseil de Zoita j'arrive au vernissage de l'exposition UTOPIA/DYSTOPIA au MNAC (Muzeul National de Arta Contemporana).

Le vernissage commençait à 18h30. Une longue file d'attente glace les visiteurs à l'extérieur. Enfin, une fois passés les portiques de sécurité, nous prenons les ascenseurs de verre qui montent le long de l'imposante façade du MNAC, qui se trouve dans le Palais même du Parlement.

La foule est dense. Zoita n'a finalement pas pu venir. Les deux architectes exposés, Dorin Stefan et Augustin Ioan, sont en plein discours. Tout le monde joue des coudes pour pouvoir les entendre. Au dernier étage du MNAC, vue dégagée sur les lumières de Bucarest, les verres trinquent. Les mondes de l'art, de l'architecture et des intellectuels de la ville se retrouvent entre eux.


Je redescends au rez-de-chaussée où sont projetées trois vidéos sur les vastes espaces muraux du musée. Celle intitulée Architecture and Power (Nicolae Margineanu,1993) est celle qui a le plus attirée mon attention par sa volonté d'expliquer l'architecture actuelle de Bucarest à travers les différents pouvoirs qui se sont succédé à la tête de la Roumanie. Je vous donne le lien pour visionner le film, en version roumaine. Je ne l'ai pas trouvé en anglais, comme il l'était diffusé au MNAC : http://www.vplay.ro/watch/aihbxvjw/.

Un dernier regard sur la façade de pierre et de verre illuminée du MNAC, et me voilà partie pour la Calea Mosilor et un autre vernissage. J'ai du mal à me passionner pour l'architecture.



jeudi 24 janvier 2013

Je vous trouve très beau

J'avais déjà vu ce film, Je vous trouve très beau. Je me souvenais très bien de Michel Blanc en paysan bourru, râleur, macho et misogyne qui va chercher une femme en Roumanie. Je ne me souvenais plus de l'actrice. Medeea Marinescu est pourtant une actrice roumaine très célèbre. Elle est aussi la marraine de l'association Valentina qui aide les enfants défavorisés du quartier Ferentari de Bucarest.



La projection du film ce soir à la salle Elvira Popescu de l'IFB a été l'occasion de passer un bon moment et de voir le film avec un œil différent, un œil qui s’est ouvert sur la Roumanie. L'occasion également de découvrir Medeea Marinescu, belle, expressive, avec un humour très frais.



Bravo à l'équipe de Valentina pour cette belle soirée et surtout pour le travail accompli chaque jour !


Constantin et Elena

Voici un très beau documentaire sur la vie des Roumains de la campagne. Au rythme des saisons, des fêtes religieuses, du tissage des tapis et de la vie de la ferme, Constantin et Elena, 80 ans et des poussières, nous font découvrir une Roumanie authentique, entre tendresse et austérité.




Pour avoir les sous-titres en français, on clique sur cc en bas à droite de l'écran.

mardi 22 janvier 2013

Le palais Bragadiru

Toujours à la recherche d'un lieu pour l'exposition d'art contemporain de l'afb, nous avons visité aujourd'hui le palais Bragadiru. Impressionnant dans son gigantisme, le lieu ne nous a pas laissés indifférents.

En voici l'histoire, trouvée sur ce site : http://www.enroumanie.ro/palais_bragadiru_bucuresti.htm

"La construction a débuté vers 1905. Dumitru Marinescu Bragadiru(DMB) a créé le Colosseum comme un Palais Culturel - connu sous le nom de Palais Bragadiru - pour les employés de la Fabrique de Bière. Ayant grandi dans un milieu pauvre et reçu une éducation limitée, cet homme très généreux a voulu en donner plus à ses ouvriers.

Comportant une salle spectaculaire (à la fois salle de bal, de concert, et théâtre), une grande bibliothèque, une piste de bowling et des magasins au niveau du sol, c'était une structure impressionnante. Colosseum faisait partie des constructions les plus renommées de l'époque, construites avec goût, comme la Chambre Economique, la Poste Roumaine, la Caisse d'Epargne CEC et le bâtiment de la Cour Suprême, tous construits à la même période. Il a été achevé en 1911.

Le 11 juin 1948 le régime communiste nationalisa toutes les industries en Roumanie. La Fabrique de Bière fut renommée Fabrica de Bere Rahova, du nom du secteur où elle se trouvait. Le nom de Dumitru Marinescu Bragadiru a été effacé à coups de marteaux du fronton de la fabrique de bière. Le Colosseum conserva la même utilisation, mais fut appelé Maison Culturelle Lénine.

En 2003, en application de la loi spéciale 10/2001, les descendants de DMB ont pu faire valoir leurs droits de propriété et obtenir l'inscription à la carte foncière auprès de la Mairie de Bucarest."

lundi 21 janvier 2013

Le bulldozer des enfants

Voilà une petite vidéo tournée par Olivier des cinq enfants dans le bulldozer pour monter à la Cabana Ciucas.


Hommage à Eminescu

Jusqu'au 31 janvier on peut voir dans la mezzanine de la Bibliothèque Nationale de Roumanie une belle exposition d'arts plastique et décoratif autour des œuvres d'Eminescu. Les artistes ont joué aussi bien sur la forme du livre que sur les thèmes des poèmes de ce grand poète national roumain.


Paysages des monts Ciucas






Dans la poudreuse

On ne monte pas à 1600 mètres pour rester au chaud. Combinaisons de ski, gros gants, bonnets et bottes de neige, tout le monde est sorti se rouler dans la poudreuse. Descentes de luges et batailles de boules de neige, les jeux semblaient sans fin.











Dans la chaleur de la Cabana Ciucas

La Cabana Ciucas est une pension de montagne. On y mange une nourriture copieuse qui cale. De la viande sous toute ses forme, des pommes de terres, de la mamaliga, des crêpes et surtout d'énooooormes papanasi dégoulinant de crème et de confiture de myrtille.

La salle étant non-fumeur, nous avons passé de bons moments, adultes comme enfants, autour des grandes tables en bois. Un peu de tuica, du vin chaud et quelques bières pour faire passer le temps et descendre les plats copieux. Des mimes, des devinettes et quelques iPad pour pimenter.

Que des sourires !

Un bon vin chaud pour se détendre.

La table des enfants.

Le bar.

Le club des 7 ans.

L'entrée : charcuterie, fromage et gras de porc.

La table des adultes.

Viande, mamaliga au fromage et légumes au vinaigre.

Hortense et la crêpe au chocolat.

Jeux d'Ipad

dimanche 20 janvier 2013

Arriver à la Cabana Ciucas

Partir passer le week-end dans une pension perdue au milieu des monts Ciucas à deux heures de route de Bucarest. 1595 mètres d'altitude. Impossible de monter même avec un 4x4. Le pick-up de la pension devra venir nous chercher sur le parking en bas du chemin forestier. Il faudra attendre un peu, car un arbre est tombé dans la nuit, coupant le chemin. Ils doivent le tronçonner pour pouvoir passer. Une vois arrivé, le pick-up est trop petit pour prendre les cinq enfants, sept adultes et tous les bagages qui vont avec. On met tous les enfants dans la cabine du pick-up avec deux adultes, plus le chauffeur, of course. Deux autres adultes montent avec les bagages et les tronçons d'arbre dans le coffre.

Les garçons restés au parking essayent de mettre des chaînes sur le Defender pour essayer de monter. J'ai froid. Je décide de commencer à monter à pied. Un gentil chien me tient compagnie pendant une bonne partie du chemin. Le pick-up descend et me croise. Il me fait signe qu'il va faire demi-tour plus loin. Lorsqu'il revient, les garçons sont déjà dedans. La côte est raide et je ne suis pas mécontente de me reposer dans la voiture. Mais voilà, même un 4x4 avec des chaînes peut rester bloqué dans cette côte très raide rendue extrêmement glissante par la neige. Notre chauffeur ne s'énerve pas. Il appelle la pension au talkie-walkie pour que le bulldozer vienne le tracter. Nous décidons de continuer à monter à pied. La pension semble ne jamais devoir apparaître. Finalement, le bulldozer remonte, suivi de la voiture. Nous remontons. La pension n'était plus qu'à deux virages. Nous l'avions quasiment atteinte. Une légère frustration d'avoir craqué si près. Mais je suis prétentieuse, les muscles de mes jambes me feront souffrir toute la soirée.



Arrivés là haut, nous apprenons que le groupe des enfants n'a pas été beaucoup mieux loti. Le pick-up n'avaiy pas atteint la pension avec eux non plus. Le Bulldozer était venu chercher les enfants. Ils étaient cinq dans la cabine. Il paraît que le chauffeur devait soulever la jambe d'Hortense pour passer les vitesses. Les enfants en gardent un souvenir enchanté ! Les adultes quant à eux ont du terminer la montée douloureusement à pied.



La vue depuis la pension n'en a eu que plus de valeur. Les grands sapins enneigés serrés les uns contre les autres, ondulants sur les montagnes, baignés dans un brouillard vaporeux. Une neige poudreuse comme un rêve de douceur. La Cabana Ciucas se méritait ce week-end, mais elle a su nous offrir de délicieux moments.


vendredi 18 janvier 2013

De retour chez Zoita

Enfin ! J'ai repris le chemin de l'atelier de Delia (Zoita). Aquarelle et pastel, j'ai commencé le portrait d'une paysanne roumaine que j'avais photographiée au mois de novembre.


jeudi 17 janvier 2013

Cherche lieu pas commun

Nous cherchons un lieu pour une exposition d'art contemporain roumain organisée par l'afb. ce matin nous avions rendez-vous pour enchaîner les visites de lieux pas communs de Bucarest qui correspondraient à ce projet. Personnellement j'ai eu un coup de cœur pour la maison de l'Ordre des Architectes Roumain. Tout juste restaurée, je suis tombée en admiration devant les plafonds peints, joliment rehaussés de lustes aux cercles épurés et résolument modernes.



Aux fourneaux

Aux fourneaux ce soir, c'est Hortense. Disposant consciencieusement les morceaux de pomme de terre coupés par Elena pour le gratin.


Au moment de passer à table avec sa sœur et moi : "C'est moi qu'ai fait le gratin !"

Quand son père arrive à la maison, elle saute sur place en hurlant : "Papa, papa ! Moi j'ai fait le gratin ! Moi j'ai fait le gratin !"