jeudi 19 septembre 2013

Vortice Dance - Festival Enescu

L'ouverture du festival Enescu le 1er septembre avec le Staatkapelle Berlin dirigé par Daniel Barenboim nous avait enchantés, particulièrement le Concerto n°4 de Beethoven interprété par le pianiste Radu Lupu.

Le ballet contemporain de la compagnie Vortice Dance, Soliloquy about wonderland, nous a littéralement subjugués pendant une heure, trop courte, où les corps et les rêves se mélangent, ou l'amour et la folie se côtoient, où l'humanité devient palpable dans les vapeurs de la danse.

C'était ce soir à l'Opéra de Bucarest. Une parenthèse magique.



mardi 17 septembre 2013

Les petites premières

Deux jours que le lycée à rouvert. Les filles prennent la navette. Ca leur fait de longues journées mais elles adorent leur nouvelle école. Les quatre heures quotidiennes que j'ai dédiées aux navettes en valent la peine. D'ailleurs cet après-midi pour la première fois, j'ai attendu les filles à l'arrêt de bus, comme tout le monde. Elles sont arrivées tôt, ont dit au revoir au chauffeur, se sont débarrassées de leurs cartables vite accrochés à la poussette, sont rentrées de bonne humeur, ont goûté puis sont parties au parc pour finir de dépenser toute l'énergie qu'elles ont.

Pendant ce temps, première réunion pour le prochain projet de livre photo qui s'appellera Romania in Focus, premier passage à BucaBooks (un système absolument génial de livres d'occasion, leur envoyer un mail pour avoir plus d'infos bucabooks@gmail.com ) et premier Atelier de Loisirs Créatifs, nouvelle formule ! A suivre...

dimanche 15 septembre 2013

Lipscani, cœur historique


Petite rue piétonne qui s’étire entre la Louve du Capitole offerte par Rome en 1906 et le grand magasin Victoria aux portes duquel la modernité semble s’être arrêtée, Lipscani a survécu à tous les sursauts de l’histoire. A deux pas de la mégalomanie du centre civique, l’ancienne rue des marchands de Leipzig (Lipsca, en Roumain) a désormais donné son nom à tout ce quartier de ruelles pavées, formant aujourd’hui le centre historique de Bucarest, nichées entre la Calea Victoriei, la Strada Doamnei, Bulevardul Bratianu, et la Strada Halelor.
 
Son histoire remonte au XIIe siècle, lorsque des foires commencèrent à s’organiser à ce carrefour reliant la Route de la Soie à l’Europe du Nord sur le site de l’actuelle Piata Unirii. Avec la cour princière fondée par Vlad Tepes au XVe siècle (Curtea Veche), le pouvoir politique rejoint l’activité commerciale. Au XVIe siècle, Bucarest est incendiée par les Ottomans. Lipscani renaît de ses cendres et prend au XVIIIe siècle son nom actuel. En 1847 un immense incendie consume un tiers de la ville. Lipscani se reconstruit, alignant désormais un ensemble de façades représentant toutes les époques de son histoire.
 
Les rues du quartier portent encore les traces de la forte activité qui y régnait au temps où les han (auberges) rythmaient le quartier à l’instar du Hanul cu Tei (l’auberge du tilleul). Selari (les selliers), Blanari (les fourreurs), Caldari (les chaudronniers), les rues résonnent encore de l’activité des nombreux corps de métier présents.  Epargné par les projets de Ceausescu après le tremblement de terre de 1977, le quartier est alors abandonné aux Tsiganes. Dans les années 90, un vent nouveau souffle sur les façades délabrées. Les bars et les restaurants s’installent au milieu des vieilles boutiques et des marchands de mici.
 
Aujourd’hui Lipscani est redevenu, à sa façon, un lieu de rencontres. Si quelques boutiques de robes de mariées, de chapeaux et de tissus au charme désuet ont encore pignon sur rue, les parasols aux couleurs des marques de bière ont envahie les pavages nouvellement refaits des ruelles. David, entrepreneur français vivant et travaillant à Lipscani, apprécie le nouveau dynamisme qu’offrent cette vie nocturne et les rénovations entreprises. Ce cœur animé de Bucarest draine toutes les populations et se charge, le soir venu, d’une énergie nouvelle. Pour Antonia, jeune Roumaine active, Lipscani perd cependant de son charme en se parant des couleurs d’une fête envahissante. Elle s’y rend surtout pour la salle Rapsodia et les spectacles de pantomime de la compagnie Passepartout de Dan Puric.
 
A Lipscani, des immeubles s’écroulent faute de soins pendant trop d’années. La musique résonne à toutes les terrasses des nombreux bars. La Banque Nationale se dresse en grande dame sage au milieu des lignes de balcons décrépis. Hanul lui Manuc nous plonge dans l’histoire de Bucarest. L’illustre brasserie Caru Bere fait découvrir le Bucarest du XIXe. Et la petite église Stavropoleos concentre des trésors décoratifs, havre de paix dans un quartier en pleine mutation, plein de vie. Mais dont le prochain défi sera certainement de garder cette saveur délicieuse des lieux où histoires et Histoire se mélangent depuis des siècles.

La rentrée, encore !

Le Lycée Français rouvre ses portes demain matin. Trois jours à bosser pour faire les badges et tout ce qui est nécessaire à l'organisation du transport scolaire. Une très belle mobilisation des parents ! Et un immense regret. Pourquoi ne pas avoir mobilisé tout ce monde bien avant la rentrée ? Il avait tellement été remonté que les quelques 80 places de parking ne pourraient pas accueillir toutes les voitures du personnel et des parents...

Par ailleurs, je suis désormais responsable du site internet de l'afb. Une façon de rendre à cette association tout ce qu'elle m'apporte. Un outil à s'arracher les cheveux mais j'espère réussir à montrer tout le dynamisme de l'afb. Un nouveau défi quand on voit tous les évènements, activités, cafés, visites, conférences et autres qui sont organisés chaque semaine.

Et comme je n'ai pas publié grand chose ces derniers mois, je vous poste un peu plus haut mon article sur Lipscani publié dans le journal afb du mois de septembre. Un peu de lecture à vous mettre sous la dent en attendant plus de nouvelles.


lundi 9 septembre 2013

La rentrée, et puis...



La rentrée au lycée français de Bucarest, c'était jeudi. Eglantine le matin, Hortense l'après-midi. Une école toute neuve. Fini de quitter la maison à 8h29 pour commencer à 8h30. Désormais on prend la voiture, en attendant les navettes scolaires qui ne sont pas en place les premiers jours. Alors on a branché le réveil, préparé les cartables, acheté les feutres, les stylos et collé des étiquettes sur les classeurs. Et la rentrée s'est très bien passée !



Soleil et grande cour de récré. Eglantine a désormais un maître qui passe de la musique en cours, retrouve Jeanne dans sa classe, reste avec Sixtine et partage même ses récrés avec sa chère Yaël qui, elle, a sauté une classe. Fini les lunch box, même que la cantine c'est super.




Hortense quant à elle adopte tout de suite sa nouvelle maîtresse, trop contente de prendre ses marques dans la grande salle de classe. Pour la rentrée Elena lui a décoré les cheveux de barrettes colorées et même papa a pu se libérer pour l'accompagner.






Le soir les sourires rayonnent dans la voiture. C'est parti pour une belle année scolaire !

Mais sur le bord de la DN1, une "deux fois trois voies" qui file vers l'aéroport et Ploiesti, les voitures se garent comme elles peuvent alors que le parking trop petit ne peut accueillir tout le monde. Les enfants voisinent sur le bord de la route avec des voitures roulant à pleine vitesse. Ce soir c'est annoncé, le lycée ferme jusqu'à lundi. Le temps de trouver une solution pour plus de sécurité.

Un rab de vacances bienvenu après l'expérience éprouvante des premières navettes aujourd'hui.

La rentrée, finalement ce sera lundi prochain. Pour le moment ce n'était que la bande-annonce. Avec un peu de patience et d'implication, je suis certaine que ça va donner une super école !