Le mois de mai a été chargé. Pas le temps de prendre la tente pour partir vers les plages de la Mer Noire passer une nuit sablée d'étoiles. Avant que juin ne se termine, au milieu d'un festival de départs, entre l'anniversaire et le baptême d’Églantine, les spectacles de fin d'année et les livrets scolaires à signer, nous prenons la route samedi en début d'après-midi. Olivier est à Paris, j'ai l'Espace et en profite pour le remplir sans trop me poser de questions. Je mets même la jolie Margot entre Eglantine et Hortense.
"C'est quand qu'on arrive ?"
"Oh je vois la mer !"
Chemin blanc. On ouvre toutes les fenêtre et le toit. Je roule tout doucement et les filles se mettent debout à l'arrière, se grisent de l'air marin. Dans la voiture devant, les têtes sortent par les fenêtre. Les cheveux volent au vent.
Ha le vent...
Il nous ébouriffe dès que nous sortons de voiture. La mer est trop agitée pour que nous laissions les filles se baigner alors que nous faisons des aller-retours pour décharger les voitures. Elles jouent aux pieds des vagues tandis que nous installons les tentes. La mienne se transforme en cerf-volant à peine dépliée. Il faut la remplir de tout ce qu'on trouve à portée de main pour la stabiliser un peu, le temps d'aller chercher des rochers un peu plus loin pour fixer les cordes.
Nous pique-niquons à l'abri du vent. Au moins, nous n'avons pas de moustiques. Les filles se couchent. Les lampes de poches laissent apparaître des ombres gigantesques. Elles se racontent des histoires jusqu'à ce que la lune soit haute dans le ciel.
Au petit matin, le soleil à peine levé, tout le monde sort des tentes, les yeux à peine ouverts. En regardant l'heure à laquelle sont prises les premières photos, je saurai que nous nous sommes levés vers 6h...
Les filles jouent dans le sable. Nous faisons de l'ombre comme nous pouvons avec nos quelques parasols. On gonfle le bateau. Il passe les petites vagues en éclaboussant les filles qui crient de joie. Le sable colle à nos peaux salées. C'est l'été, les vacances !
Sur la route du retour, le café de la station OMV est salvateur. Je m'endormais au volant. Nous arrivons à Bucarest quelques minutes avant Olivier qui revient de Paris. Lundi, c'est férié. Tout le monde se repose. Comment ça ce n'est pas encore les vacances ?
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