Samedi matin. Je tente de prendre mon petit-déjeuner tranquille. Eglantine veut faire de la pâtisserie. Hortense veut jouer au ballon. J'arrive à me poser sur le canapé avec mon thé et un livre. Hortense : "Je peux regarder avec toi ?".
Comme il n'y a pas d'image, je lui propose de lire à haute voix. "D'accord"
"Les gens de Bucarest ont baptisé "Hiroshima" le quartier de leur ville que Ceaucescu éventre, creuse, aplanit, dévaste et déplace pour édifier - dans l'idée, peut-être, de faire concurrence au président Pompidou, comme il convient au Petit Paris des Balkans - son centre, le monument à sa propre gloire. Shi Houang-ti, l'empereur de Chine qui hésitait entre détruire et construire..."
"Je vais faire un puzzle moi." Et Hortense quitte le canapé.
Le livre que je lis s'appelle Le goût de Bucarest au Mercure de France. Et ma lecture de ce matin est un extrait de Danube de l'Italien Claudio Magris.
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