mardi 4 mars 2014

Joyeux Martisor !


Le 1e mars la Roumanie fête le retour du printemps et les rubans rouge et blanc fleurissent aux bras des femmes. En effet, la tradition veut qu’à cette date, on offre aux filles et aux femmes de petits porte-bonheurs avec lien aux couleurs du feu de la vie et de la pureté de la neige, le Martisor (prononcez "martsichor"). Ils se portent principalement sous la formes de bracelets, de colliers ou de broches, mais finalement vous trouverez toutes sortes de petits objets à accrocher ensuite dans les arbres lorsque les premières fleurs apparaîtront.




Chaque année, les marchés s’installent un peu partout pour vendre des Martisoare (Martisor au pluriel) de toutes sortes. Les enfants raffolent des petits gri-gris qui en métal brillant fabriqués en séries infinies. Au marché du Musée du Paysan, des dizaines d’artistes et d’artisans viennent exposer et vendre leur production miniature, qui agrémentée du fameux ruban rouge et blanc devient un Martisor original. Impossible de ne pas craquer !



A la maison, Eglantine a confectionné ses propres Martisoare en pâte à modeler autodurcissante. Elle les a peints puis décorés avec des feutres. Nous y avons accroché le ruban rouge et blanc. Et elle les offert à ses amies hier à l’école. Hortense avaient quant à elle choisi deux Martisoare en forme de cœur au marché pour sa maîtresse et son assistante.


En fin de journée, elles sont toutes les deux revenues de l’école avec les poches pleines de Martisoare !

Cependant le Martisor n'empêche ni la pluie, ni le vent, le froid et le vrai printemps me tarde bien.

samedi 1 mars 2014

Impressionnant

Eglantine à son papa : "Alors, tu as-été incroyabilisé ?"
Hortense : " Oui il a été très pressioné."

Petits mots d'enfants parmi d'autres que j'ai déjà oubliés.

vendredi 28 février 2014

Une matinée avec Sidonie

En général, ce sont les copines d'Eglantine qui viennent à la maison. Et Hortense se faufile au milieu des grandes à grands renfort de "Moi aussi". Ce matin, Hortense recevait sa copine de classe, Sidonie. Ateliers colliers de perles et gogosi (ceux d'hier n'étaient voués à rester chez nous). Eglantine a du se faire sa place, parce que, elle aussi, voulait participer. Du coup tout le monde a été bien occupé ce matin. Et le temps que les gogosi cuisent, Eglantine a fait des avions en papier roses aux deux copines complices. Belle matinée !

Au passage les gogosi ont pris de nouvelles formes : papillons, poissons, étoiles et même petites poupées aux fesses rebondies après le gonflement de la cuisson.








jeudi 27 février 2014

Gogosi

Prononcez "gogoch". Les gogosi sont les beignets roumains. Plus ou moins grands, ils se mangent avec juste un peu de sucre glace, de la confiture ou tout ce qui peut vous passer par la tête de sucré.

Les filles adorent aider Elena à les préparer. J'ai noté la recette le mois dernier. Comme Elena et Hortense sont en train d'en faire, je me décide enfin à la mettre sur le blog.

1 kg de farine
1 pincée de sel
3 œufs
1 cube de levure de boulanger
3 sachets de sucre vanillé
300 ml de lait

Faire légèrement chauffer le lait. Mélanger un peu de lait tiède et une cuillère de sucre et y dissoudre la levure. Ça doit faire de la mousse.
Pendant ce temps, mélanger le sel, les œufs, la farine et le sucre vanillé. Ajouter le préparation avec la levure puis le reste du lait petit à petit. Faire une pâte homogène qui ne doit pas coller aux doigts. Laisser reposer environ une heure. La pâte doit doubler de volume.

Pétrir encore un peu la pâte. L’étaler au rouleau. Découper les gogosi à la taille choisie avec un verre ou un emporte-pièce.







Les faire cuire dans de l’huile. Les égoutter sur un papier absorbant, puis les saupoudrer de sucre glace.


Et voici une vidéo d'Hortense qui met les gogosi en forme avant la cuisson. Elle est très appliquée et connaît déjà bien toutes les étapes.



mercredi 26 février 2014

Parada, le paradis

Elle saute, elle rit, elle jongle avec des balles, des cerceaux, des massues ou avec son souffle sur un foulard. Elle tient en équilibre sur une grosse boule jaune ou sur les mains d'un des animateurs. Elle essaye, s'applique, écoute, virevolte, petit oiseau qui picore le plaisir de chaque stage de cirque avec Parada. Eglantine ne se lasse jamais de les retrouver !





Hortense à l'eau


  Pas facile de glisser tous les cheveux sous le bonnet. Mais une fois bien calé, les lunettes ajustées sur les yeux, la ceinture clipsée autour de la taille, Hortense se jette à l'eau avec les quelques enfants qui récupèrent eux aussi les cours de natation annulés avant les vacances. Deuxième séance aujourd'hui. Ca bat des pieds, éclabousse, boit la tasse, rit et râle. Le professeur fait preuve de beaucoup (beaucoup!) de patience. Et chacun trouve son rythme dans l'eau.




mardi 25 février 2014

Marché en fleurs

Piata Baneasa. Sous le toit de tôle caché par les parasols colorés, les marchands de fruits et légumes bravent l'air glacé. Alors que nous venons d'acheter pommes de terres, poireaux et épinards, un foulard clair appelle mon regard. Elle s'appelle Gina. Les mains dans l'eau froide elle lie de petits bouquets de crocus. Ses tulipes donnent des couleurs au gris de l'hiver et les jacinthes sentent bon le printemps. Déjà, de l'autre côté, un marché de Martisor semble vouloir lui aussi bouter l'hiver hors du pays à coups de rubans rouge et blanc.

Băbuţa

Prononcez "baboutsa".

Vous avez certainement déjà croisé une băbuţa, pliée en deux sur sa canne, son foulard bien arrimé sur la tête, avançant au rythme des petits pas que lui permettent ses rhumatismes. Elle avait certainement aussi un petit sac tenu bien contre elle, rabougrie et rapetissée, toute ridée et plissée, mais les yeux plein de la malice de celle qui, avec l'âge, prend plaisir des petits riens. Cette petite vieille attachante porte en roumain le doux surnom de băbuţa.

Băbuţa, c'est le surnom qu'Elena donne à Hortense quand elle avance à tous petits pas, comme figée par un mauvais sort qui l'empêche d'avancer (au moment le plus pressé bien sûr), les yeux pétillants de joie, regardant derrière elle l'effet qu'elle donne.



lundi 24 février 2014

Dragobete, les fiançailles des oiseaux

Non le printemps n’est pas réellement arrivé. Le vent glacial m’a accueillie ce midi au moment d’amener Hortense à son cours de natation (« ma tachion »). Et je n’ai pas pris le temps de lever le nez pour regarder si les oiseaux, vraiment, choisissaient le partenaire du reste de leur vie aujourd’hui comme le dit la légende.


Si les Roumains ne boudent pas la Saint Valentin, ils ont aussi Dragobete pour fêter les amoureux, le 24 février. Dragobete, jeune homme fougueux hérité des Daces, parrain des amoureux et des animaux, fils de Baba Dochia, protégeait les rencontres des jeunes des villages partis cueillir les premières fleurs dans la forêt. Ne pleurez pas ce jour-là, au risque sinon d’être malheureux tout le reste de l’année. Nettoyez bien la maison pour avoir de la chance, et ne tuez pas d’animaux, c’est aujourd’hui qu’ils choisissent leur partenaire. Mais je n’ai pas levé le nez. Je n’ai pas vu. Cependant j’aime les légendes et les histoires. Quelque part dans les parcs de Bucarest, deux petits oiseaux transis de froid se sont regardés, ont voleté ensemble entre les branches, ils se sont dit oui et Dragobete leur a souri.

dimanche 23 février 2014

Printemps

De retour à Bucarest, plus un flocon de neige ne traîne dans le jardin. Dans l'herbe défraîchie, il ne reste que les accessoires abandonnés de notre bonhomme de neige. Dans les rues de Bucarest les marchés aux Martisoare se sont installés. Le 1er mars, nous commenceront déjà à fêter le printemps en rubans rouge et blanc qui accrocheront aux poignets des filles et des femmes des gris-gris porte-bonheur comme autant de promesses de jours meilleurs.