mardi 29 avril 2014

Mouvements

Nous avons traversé la mer de Marmara. Nous poussions tellement de cris en admirant les mouettes attraper les morceaux de toast que nous leur lancions au vol qu'un petit attroupement s'est formé sur le pont ensoleillé. Nous avons acheté les traditionnels loukoums au magasin sur le bord de la route de Yalova. Une voiture a pilé. Les pneus ont crissé. Un coup de poing est parti de l'avant pour s'abattre sur un voile. La voiture est repartie. Visage en larmes derrière la vitre arrière. La violence nous a marquées, les vendeuses de loukoums, Virginie et moi. Les filles étaient occupées à choisir des chocolats. Églantine et Aksel se sont retrouvés derrière la colombe de Mudanya, se jetant dans une partie de cache-cache qui semblait avoir commencé hier. Se sont-ils jamais quittés ? Les chiens aboyaient nonchalamment sur des passants lointains en faisant leur sieste sur le béton chaud du parapet. Nous avons écarté l'hypothèse de l'appendicite après une matinée à l'hôpital. Nous avons partagé un copieux petit déjeuner avec des simits au beurre de chez Aksu. Églantine a bu son sirop contre l'infection qui lui bouleverse le ventre depuis samedi. J'ai récupéré les chemises d'Olivier, commandées lors de mon dernier passage au bazar de Bursa. Nous nous sommes dit au-revoir avec émotion. J'ai essuyé des trombes d'eau avec mes essuies-glace. Le pont du bateau était désert, humide et luisant sous les lumières des phares de la nuit. Les mouettes dormaient. J'ai raté un panneau. A Istanbul nous nous sommes trouvées à l'entrée du premier pont. Hortense : "C'est drôle parce que chez Miniaturk il y avait un pont comme celui-là !" Féerie du Bosphore la nuit. Les lumières passent du bleu au rouge au moment où nous approchons de l'Europe. Nous rejoignons l'Asie par le deuxième pont. Ce soir le Bosphore nous a fait un clin d'œil. Je devais me tromper de route pour le voir dans ses habits de lumières. 


S'abandonner dans la chaleur de la maison de Yesim. Laisser les filles rire dans les bras l'une de l'autre sur le canapé. Devoir déjà repartir demain matin...


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