C'est un tout petit boui-boui au coeur des ruelles du centre ville. Au premier abord, rien ne vous inciterait d'ailleurs à y entrer. Il faut aller dans une arrière-salle enfumée où des hommes de tous âges et quelques femmes boivent du thé et fument en écoutant ceux qui viennent se détendre là en jouant de la musique. Chacun arrive quand il veut, s'installe sur la banquette élimée et peut prendre un des nombreux instruments à disposition : saz, cura, darbuka, bendir, kasik, ney ou kabakkemani. Rien n'est programmé. Les chansons sortent au gré des envies et des différentes inspirations. Les instruments changent de main, les pieds battent la mesure, les refrains sont repris en coeur et l'accueil est très chaleureux.
Surtout si vous y allez avec Eglantine. Une petite blondinette qui parle comme un oiseau, sautille au gré de la musique, tourne, danse et chante sans s'arrêter, ça délie les langues, fait venir les sourires et appelle les bisous. Et c'est très
naturellement que les musiciens l'ont accueillie comme l'une des leurs. Elle s'est vite retrouvée avec un instrument en main, a accompagné les battement du joueur de darbouka et a fini, au grand plaisir de tous ses admirateurs, avec une cura dans les mains.
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