samedi 14 juillet 2012

Une virée à la plage

Le temps de faire manger les filles, charger les voitures et voilà nos Duster jumeaux lancés sur l'autoroute de Constanta. Avant d'arriver au Danube, nous sommes freinées par des vents tourbillonnants. Après le Danube, des trombes d'eau nous forcent à réduire encore l'allure. Les routes sont glissantes et l'aquaplaning guette dans les ornières. Nous croisons d'ailleurs un gros accident.

Au téléphone, Aurore nous déconseille notre périple sur la plage. Le sable mouillé n'a rien de relaxant. Nous faisons confiance à son expérience. Mais le soleil retrouvé une fois arrivées à son appartement nous donne envie de tenter l'aventure. Aurore et son homme sont des amours. Ils nous prennent sous leur aile et nous traversons Mamaia le long de la côte vers le nord, au delà-de la grosse raffinerie dont les cheminées enflammées se voient de loin.

Régis nous rejoindra directement à la plage avec des bières, des chips, du charbon et son flegme toujours teinté d'une pointe d'humour. Il nous donne un bon plan où acheter un peu de bois sur la route. Un vieux bonhomme dans une caravane avec son chien et une biquette qui broute dans un coin. Il regarde d'un air amusé ces trois nénettes et leurs six filles qui prennent la route des plages du nord.

La bande de bitume serpente entre une terre sans relief recouverte de hautes herbes et un ciel bleu limpide. Bientôt le chemin n'est plus que graviers blancs. Aurore ouvre la voie. Elle s'arrête pour laisser s'envoler une cigogne dans le soleil déclinant de ce début de soirée. Nous avons dépassé la raffinerie depuis un petit moment et seule une vieille usine désaffectée rappelle la présence de l'ère industrielle dans cet endroit sauvage. Enfin nous apercevons le Defender de Régis arrivé bien avant nous.



Nous montons les Duster sur la plage. Les filles sont déjà en train de pêcher des crevettes dans une eau incroyablement chaude. Il est 19h30. Nous sommes en maillots. Les tentes ont poussé sur la plage. Nous bloquons les sardines avec de grosses pierres. Régis a allumé un feu. Lui et Aurore ont des grilles dans leurs voitures pour faire cuire chipolatas et merguez. Les filles vivent à fond une liberté ensablée. Elles nous oublient et inventent mille jeux avec les coquillages, le sable et l'eau. Nous sautons dans les vagues. Nous nous asseyons dans le sable et regardons le bruit de la mer.



Le sable est grossier, composé majoritairement de petits morceaux de coquillages cassés. Il colle à la peau, même sec. Nous savons que nous dormirons avec lui. Après la viande et les tomates, nous finissons notre dîner sur la plage avec de la pastèque amenée par Christie et des muffins aux myrtilles que j'ai fait juste avant de partir.

 Hortense demande à aller se coucher de bonne heure. Plus parce qu'elle a envie de jouer dans la tente que pour dormir. L'excitation est trop grande. Je vois la toile qui bouge dans tous les sens. Elle s'endormira finalement plus tard que sa sœur. Du côté des copines, c'est un peu pareil. Mais nous savions que la nuit serait courte. Alors peu importe ! Tout le monde pourra récupérer une fois revenues à Bucarest.


Quand le vent tombe, les moustiques passent à l'attaque. Ils ne nous empêcheront pas de profiter de la guitare de Régis autour du feu. Même Elyna, trois ans, se relèvera pour venir l'écouter.

Le matin, le soleil nous réveille de bonne heure. Régis est déjà parti rejoindre un de ses chantiers. Nous nous baignons dans une eau qui semble se refroidir au fur et à mesure que la température augmente. Petit à petit nous replions les tentes et remplissons les voitures. Nous partons en fin de matinée pour déjeuner à l'ombre d'un superbe restau de plage à Mamaia. Nous avons toutes des étoiles dans les yeux. Voilà encore de beaux souvenirs dans nos cœurs !



Toutes les photos de notre petite aventure de camping sauvage sur mon Picasa. Comme d'hab ! ;-)

Envoyé de mon iPad

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