Presque trois ans de notre vie. 578 messages. 357 pages Adobe Reader. Je pense à imprimer la Cafetière et Olivier a réussi à l'exporter.
Du coup une grande émotions en faisant défiler tout ça ce soir. Quel souvenir pour les filles, pour nous, pour nos proches. Mieux que les albums photos souvenirs !
samedi 30 avril 2011
Expérience
J’ai décidé de laisser Hortense manger un peu toute seule. Compote kiwi-poire. Elle joue avec la cuillère, met les doigts puis boit carrément au bol. Elle en a jusque sur la tête mais l’expérience lui plaît. Maintenant c’est l’heure de la douche. Ca tombe bien, il y a encore besoin de quelques mises au point...
La chaise à bascule
Par contre dès que celle-ci est partie jouer avec le voisin, Hortense bascule dans un plaisir intense !
Dans l'herbe
Il fait beau. Enfin. Les filles et moi avons enlevé nos chaussures. Nos doigts de pieds sourient à l'herbe qui les chatouille. J'ai mis un tapis de coton. Eglantine s'y installe et me demande si mille jours c'est suffisant pour bronzer, et cent, puis dix, puis un. Je m'allonge à côté d'elle. Hortense tourne autour de nous. Eglantine s'installe sur mon dos. Hortense entreprend de remettre ma barrette. Elle joue avec mes cheveux. Eglantine prend un peigne pour l'accompagner. Je ferme les yeux. Je m'endors. Je suis bien là au soleil avec mes filles qui rivalisent de douceur.
Et puis le petit voisin arrive. Il veut voir les petits chats. Je me lève, laissant à regret sur le tapis ces minutes de bonheur simple.
Et puis le petit voisin arrive. Il veut voir les petits chats. Je me lève, laissant à regret sur le tapis ces minutes de bonheur simple.
vendredi 29 avril 2011
Une famille d'artistes
Avec quatre filles et un p'tit gars, Siyah est restée dans l'ambiance féminine de la maison. A priori, vu le look du seul mâle, le papa serait Chaussette, un beau chat tigré avec de longues chaussettes blanches.
Et pour garder aussi l'ambiance créatrice de la maison, j'ai décidé de donner aux chatons des noms en rapports avec les arts. Van Gogh, Frida (Khalo), Niki (de Saint Phalle), Noa Noa (parfumée en tahitien, le titre d'un ouvrage de Gauguin) et Bella (du nom de la femme et muse de Chagall).
Et pour garder aussi l'ambiance créatrice de la maison, j'ai décidé de donner aux chatons des noms en rapports avec les arts. Van Gogh, Frida (Khalo), Niki (de Saint Phalle), Noa Noa (parfumée en tahitien, le titre d'un ouvrage de Gauguin) et Bella (du nom de la femme et muse de Chagall).
Cinq !
Depuis deux jours Siyah venait se coller sur nos genoux dès que nous nous asseyions quelque part. Cet après-midi, je lisais sur le canapé. Elle est venue se lover une fois de plus sur mes jambes. Je sentais les contractions. Je l'ai installée sur une couverture au pied d'un radiateur. Elle a eu beaucoup de mal pour le premier qui a sorti sa queue en premier. J'ai aidé Siyah à pousser en lui tenant les pattes. Quand enfin cette boule gluante de poils noirs est sortie, j'ai bien cru qu'il était mort. Siyah a passé un long moment à le lécher et à le secouer doucement. Finalement il a repris vie. Pour le dernier, Siyah était crevée. Elle n'a pas voulu s'en occuper. Il est sorti tel un boulet et se débattait dans sa poche. Quand j'ai vu que Siyah ne s'approchait pas de lui et qu'il commençait à ne plus bouger, j'ai moi-même rompu la poche pour qu'il puisse respirer. C'était un battant, il a recommencé à bouger. J'ai mis la tête de Siyah contre lui et elle l'a finalement nettoyé rapidement. Plus tard, il était parti loin de sa mère et Siyah ne le remettait pas contre elle. Encore une fois c'est moi qui l'ai posé sur le ventre de sa maman pour qu'il puisse téter.
Maintenant Siyah et ses cinq chatons sont installés sur une confortable couverture dans le creux d'un panier. Et je ne me lasse pas de les regarder.
Maintenant Siyah et ses cinq chatons sont installés sur une confortable couverture dans le creux d'un panier. Et je ne me lasse pas de les regarder.
Les petits mots
Ils se multiplient, font leur apparition timidement puis se précisent. Ils sont français ou turcs et émergent du babillage incessant d’Hortense. « Au’voua » accompagne le signe de la main à la mode royale anglaise (genre je suis dans mon carrosse et je salue les foules) ; « lé la » vous indique qu’Hortense est à nouveau visible après s’être cachée derrière ses mains ; « môman » pour demander des câlins, « Anne » (maman, prononcez anné) pour demander maman quand elle est contrariée ; « gel, gel » (viens, viens, prononcez guel, guel) avec le geste à la turque (paume ouverte vers le haut et les doigts qui se referment dans la main en rythme avec les « gel ») ; « dodo » pour aller faire un somme ; et alternance du « hayeu » (hayir, non en turc, se prononce hayeur) et du « ha non » histoire de rapprocher les sonorités des deux langues pour exprimer le même refus.
Je me régale chaque jour à découvrir les petits mots d’Hortense.
jeudi 28 avril 2011
Ces minutes qui sont à moi
Les journées passent, ne se ressemblent pas mais me font toujours courir, défiant chaque fois la logique de mon agenda. Ce soir Eglantine et Hortense se sont couchées particulièrement tôt. Keren Ann m'accompagne de sa douce voix. Mes doigts jouent sur le clavier. Je travaille les photos d’aujourd’hui. Ces minutes sont à moi, tranquilles, comme suspendues dans une autre dimension. Je savoure.
Récit d'une journée de partage
Pâques fût une fête extraordinairement pleine de partage. L’occasion de réunir des amis, de voir les enfants courir, crier, jouer et rire. Le temps n’était pas encore tout à fait au rendez-vous mais il n’a fait que s’améliorer au long de la journée, nous permettant de passer Pâques au jardin. Ou plutôt devrais-je dire aux jardins.
Parce que les cloches se lèvent tôt, deux villas de Meselikoÿ étaient en ébullition depuis les premières lueurs du jour afin de finir de tout mettre en place. Des centaines d’œufs dans notre jardin, installer la chasse au trésor dans la citée (et se faire piquer un indice une heure après…), une table magnifiquement printanière sur la terrasse d’Emilie, Pierre assurant les incontournables pépins inhérents à la préparation du méchoui (recreuser le trou qui n’était pas dans le bon sens, installer le mouton avec le boucher, courir trouver quelques kilos de charbon en plus dans le village voisin). Irfan le jardin, Hatice et Gülizar étaient heureusement venus pour nous aider.
Petit à petit tous les participants sont arrivés. Les simits au beurre d’Aksu et le thé posés sur la table du jardin accueillaient et réchauffaient les parents. Les enfants, cantonnés sur la terrasse en attendant les derniers invités, brûlaient d’impatience de ramasser les œufs qu’ils touchaient du regard avec envie. Quand enfin ils ont pu partir à la chasse, une grosse dizaine de lutins se sont mis à courir dans le jardin, remplissant sacs et paniers des chocolats de Pâques. Le jardin était bien fourni et les enfants ont tous pu trouver beaucoup d’œufs sans se marcher dessus. Et si les plus grands en ont évidemment ramassé un peu plus que les tout-petits, nous avons ensuite partagé la récolte totale entre tous les petits chasseurs.
Mais la chasse ne s’arrêtait pas là et c’est les yeux brillants de curiosité et guidé par Olivier que tout ce petit monde s’est lancé à la recherche du trésor du Capitaine Lapin, tournant à droite à l’arbre à œuf, résolvant le rébus accroché à l’épée, traversant l’aire de jeux pour arriver en courant au dernier lapin indiquant le coffre rouge dans le jardin d’Emilie.
Changement de décor mais pas d’ambiance. La découverte du méchoui dont les effluves taquinaient déjà nos narines a enchanté tout le monde. En attendant que la bête soit cuite, nous avons pris un copieux apéro, papotant dans le jardin, les enfants occupés aux multiples jeux que nous avions déployés. Le soleil a commencé à pointer le bout de ses rayons, accompagnant un gaspacho unanimement apprécié. La découpe du mouton a regroupé tout le monde, expérience inédite pour beaucoup, vieux souvenirs pour d’autres. Les mains s’avançaient pour grappiller les premiers morceaux. Grands mangeurs et petits estomacs se sont régalés de cette table généreuse.
L’après-midi, profitant d’un moment de baisse d’énergie des enfants, je leur ai proposé la pêche aux lapins de Pâques que j’avais préparée. Chacun a pu attraper une petite marionnette en tissu. Les lapins ont tout de suite trouvé leur place dans l’imaginaire des enfants qui ont inventé moult histoires. Enfin ils ont adoré les peindre à la peinture textile, leur donnant cette touche unique qui en a définitivement fait leur lapin.
En fin d’après-midi chacun est doucement rentré chez soi. Récupérant les trésors de ses enfants et ses plats (car chacun avait apporté une partie du repas). Le soir Meseliköy avait retrouvé son calme. Et deux maisons ont éteint les lampes de bonne heure, gardant la lumière de Pâques dans les cœurs.
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