Pâques fût une fête extraordinairement pleine de partage. L’occasion de réunir des amis, de voir les enfants courir, crier, jouer et rire. Le temps n’était pas encore tout à fait au rendez-vous mais il n’a fait que s’améliorer au long de la journée, nous permettant de passer Pâques au jardin. Ou plutôt devrais-je dire aux jardins.
Parce que les cloches se lèvent tôt, deux villas de Meselikoÿ étaient en ébullition depuis les premières lueurs du jour afin de finir de tout mettre en place. Des centaines d’œufs dans notre jardin, installer la chasse au trésor dans la citée (et se faire piquer un indice une heure après…), une table magnifiquement printanière sur la terrasse d’Emilie, Pierre assurant les incontournables pépins inhérents à la préparation du méchoui (recreuser le trou qui n’était pas dans le bon sens, installer le mouton avec le boucher, courir trouver quelques kilos de charbon en plus dans le village voisin). Irfan le jardin, Hatice et Gülizar étaient heureusement venus pour nous aider.
Petit à petit tous les participants sont arrivés. Les simits au beurre d’Aksu et le thé posés sur la table du jardin accueillaient et réchauffaient les parents. Les enfants, cantonnés sur la terrasse en attendant les derniers invités, brûlaient d’impatience de ramasser les œufs qu’ils touchaient du regard avec envie. Quand enfin ils ont pu partir à la chasse, une grosse dizaine de lutins se sont mis à courir dans le jardin, remplissant sacs et paniers des chocolats de Pâques. Le jardin était bien fourni et les enfants ont tous pu trouver beaucoup d’œufs sans se marcher dessus. Et si les plus grands en ont évidemment ramassé un peu plus que les tout-petits, nous avons ensuite partagé la récolte totale entre tous les petits chasseurs.
Mais la chasse ne s’arrêtait pas là et c’est les yeux brillants de curiosité et guidé par Olivier que tout ce petit monde s’est lancé à la recherche du trésor du Capitaine Lapin, tournant à droite à l’arbre à œuf, résolvant le rébus accroché à l’épée, traversant l’aire de jeux pour arriver en courant au dernier lapin indiquant le coffre rouge dans le jardin d’Emilie.
Changement de décor mais pas d’ambiance. La découverte du méchoui dont les effluves taquinaient déjà nos narines a enchanté tout le monde. En attendant que la bête soit cuite, nous avons pris un copieux apéro, papotant dans le jardin, les enfants occupés aux multiples jeux que nous avions déployés. Le soleil a commencé à pointer le bout de ses rayons, accompagnant un gaspacho unanimement apprécié. La découpe du mouton a regroupé tout le monde, expérience inédite pour beaucoup, vieux souvenirs pour d’autres. Les mains s’avançaient pour grappiller les premiers morceaux. Grands mangeurs et petits estomacs se sont régalés de cette table généreuse.
L’après-midi, profitant d’un moment de baisse d’énergie des enfants, je leur ai proposé la pêche aux lapins de Pâques que j’avais préparée. Chacun a pu attraper une petite marionnette en tissu. Les lapins ont tout de suite trouvé leur place dans l’imaginaire des enfants qui ont inventé moult histoires. Enfin ils ont adoré les peindre à la peinture textile, leur donnant cette touche unique qui en a définitivement fait leur lapin.
En fin d’après-midi chacun est doucement rentré chez soi. Récupérant les trésors de ses enfants et ses plats (car chacun avait apporté une partie du repas). Le soir Meseliköy avait retrouvé son calme. Et deux maisons ont éteint les lampes de bonne heure, gardant la lumière de Pâques dans les cœurs.
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