Ils se multiplient, font leur apparition timidement puis se précisent. Ils sont français ou turcs et émergent du babillage incessant d’Hortense. « Au’voua » accompagne le signe de la main à la mode royale anglaise (genre je suis dans mon carrosse et je salue les foules) ; « lé la » vous indique qu’Hortense est à nouveau visible après s’être cachée derrière ses mains ; « môman » pour demander des câlins, « Anne » (maman, prononcez anné) pour demander maman quand elle est contrariée ; « gel, gel » (viens, viens, prononcez guel, guel) avec le geste à la turque (paume ouverte vers le haut et les doigts qui se referment dans la main en rythme avec les « gel ») ; « dodo » pour aller faire un somme ; et alternance du « hayeu » (hayir, non en turc, se prononce hayeur) et du « ha non » histoire de rapprocher les sonorités des deux langues pour exprimer le même refus.
Je me régale chaque jour à découvrir les petits mots d’Hortense.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire