Atelier d’écriture avec Lola Lafon. 15-18 avril 2013. 18h30-20h30.
La librairie Kyralina a créé une page évènement sur Facebook. Je m’annonce comme présente. Je m’inscris à l’adresse mail indiquée.
Je lis les quelques lignes sur Lola Lafon. Elle est écrivaine et musicienne. Je ne connais pas. A l’occasion du salon du livre, elle a publié aussi un article dans Libé. Je le lis. J’aime bien. Je n’en sais pas plus mais me voilà déjà toute excitée en attendant le premier soir. J’en parle à mes amis.
Je vais à un atelier d’écriture ! Oui en français ! A la librairie Kyralina. La semaine prochaine. Non je ne sais pas du tout comment ce sera. Je ne connais même pas l’écrivaine. Mais elle est aussi musicienne. Et elle est publiée par Flammarion quand même ! J’suis trop contente !
Au fond de moi je m’interroge. Des visages et des mains sort lentement de la chrysalide de ses enregistrements. Mon blog est à plat depuis des semaines. Je n’ai jamais écrit, pour de vrai, dirait l’enfant tapie en moi. Des bribes de journal intime. Des carnets vite oubliés.
Lundi soir. L’après-midi a été très chargée. Hors de question d’être en retard. J’arrive juste à l’heure. Je ne connais personne à part Laurent, le rédac chef de Regard. Aie, même les pros viennent ici. Ai-je bien fait ? Je vais me planter.
L’arrière-salle de Kyralina a des airs de salle de classe. Sur le grand tableau noir, l’atelier est annoncé, comme les devoirs écrits à la craie colorée par un prof malicieux. Chacun se trouve une place, se découvre et s’observe. Lola se présente et le monde est plus doux. Je respire. Elle donne confiance.
Le premier exercice semble simple. Avis de recherche. Vous vous êtes perdu et on doit vous retrouver. Je suis heureuse d’avoir lu dans les premiers. Je n’aurais jamais osé après avoir entendu les autres textes. Quand je pars Oana me demande comment c’était. Elle travaille à la librairie et a toujours de bonnes BD à me conseiller. Comment te dire Oana, mon texte de ce soir est nul. Mais demain je ferais mieux. Parce qu’à écouter les autres, une porte s’est ouverte.
En fait il faut se lâcher. S’oublier dans les mots. Les laisser venir. Et l’histoire apparaît. Elle monte en moi. Une vraie jouissance. Une découverte splendide.
J’ai écrit des textes que je n’aurais jamais imaginés. Avant. Parce qu’il y aura un avant et un après de cette semaine extraordinaire où j’ai goûté à l’écriture créatrice. Mes mots tout simples ont donné vie à des personnages avec un peu de moi mais beaucoup d’eux. Rien de mièvrement autobiographique. Juste des points de départ. Comme si eux et moi nous étions croisés un jour quelque part sans prendre ensuite la même direction.
Ce soir Je serai à Istanbul quand Lola lira dans un concert-lecture des extraits de son dernier roman. Il paraîtra en janvier. Avant de quitter l’apéro qui clôturait l’atelier hier, j’ai acheté un de ses livres. Elle me l’a dédicacé. J’ai hâte de la découvrir à travers ses mots. Comme elle nous a fait découvrir à travers les nôtres.
Merci Lola. Cet atelier a été une révélation.
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