mardi 31 mai 2011

Sur la route du bord de mer

Mudanya, village aux maisons grecques où les embruns érodent les maisons et les visages. Les peintures décrépies donnent aux bâtisses des airs de vielles dames dont le maquillage aura un peu coulé, témoignant d’une splendeur qui n’a pas toujours su être préservée. La vie sort des maisons pour s’installer dans la rue, théâtre quotidien d’une douce humanité. Les fleurs dans les vieux bidons, les chaussures sur les paillassons, les corniches, les portes et les balcons nous jettent dans une chasse au trésor picturale, découvrant couleurs et détails qui insuffleront à notre journée de visite une énergie nonchalante.

Nous avons profité de l’hospitalité généreuse de Murat, francophone et francophile dont la Lincoln noire roulera paisiblement dans les ruelles colorées après qu’il nous ait accueillis dans la maison de vacances de son enfance. Buffet copieux, serveurs et nappes blanches, nous avons pris le temps du soleil sur nos visages, les yeux pleins de la mer de Marmara.

En convoi de voitures, nous sommes partis pour Trilye, découvrant de la route cette falaise à forme humaine dont la légende dit qu’il s’agit d’une femme attendant son mari et son fils disparus en mer. A Kumkaya nous avons pu admirer les ruines d’une très belle église, malheureusement laissées à l’abandon. Les graffitis font aujourd’hui office de fresques. Pourtant de-ci de-là le bleu s’impose et l’on peut imaginer la vie de cette architecture solide aux piliers ancrés dans le temps.

A Trilye mon appareil photo n’avait plus de batterie, je ne peux donc pas vous montrer les marchandes d’huile d’Olive, les vieux sur la place, les tracteurs dans les ruelles, vieilles églises et vieux réfectoire témoignant de la présence passée de la culture grecque orthodoxe. Nous avons terminé cette joyeuse balade dans une vieille maison restaurée et transformé en petit restaurant. Les dames qui le tiennent lui ont donné un air de maison secondaire où l’on se met à table comme chez une longue connaissance, visitant au passage la cuisine où l’on mettrait bien le nez un peu partout.

Pour les photos, allez sur mon Picasa !

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