dimanche 25 septembre 2011

Emportée par l'Orchestre National de France

Sala Palatului. Toujours aussi années 70, pas très jolie. Sur scène, un style complètement différent de la dernière fois. L’Orchestre National de France nous a proposé un programme harmonieux et varié.

Entrée en matière avec l’Apprenti sorcier de Paul Dukas. De la magie, de l’enchantement et un peu de Disney qui me revient.

Ensuite, découverte de Georges Enescu avec sa Symphonie concertante pour violoncelle et orchestre en si mineur op.8 que j’ai trouvée plutôt déconcertante. Comme un matin dans une ville enneigée. Mélancolie violoncellique où un vent de printemps passe comme une jeune femme qui égaye le blanc cotonneux de la neige. La soliste est coréenne. Le violoncelle d’Han-Na Chang fait partie d’elle. Elle finira le concert en nage. Très belle prestation où le violoncelle arrive à ne pas se faire écraser par l’orchestre.

Après l’entracte, Ibéria de Claude Debussy. J’ai été enthousiasmée par le style hispanisant avec les castagnettes et les violoncellistes prenant leurs instruments comme des guitares.

Mais le clou du spectacle fût incontestablement le Boléro de Ravel. Presque inaudible, la musique entêtante finit par nous assourdir sans jamais nous laisser sur le bord du chemin. On en redemande.

Après dix minutes d’applaudissements fournis, l’orchestre nous offrira un deuxième final éclatant avec le Carmen de Georges Bizet.

Et si nos sièges au quatrième rang complètement excentrés ne nous ont pas permis de profiter d’une vue d’ensemble sur l’orchestre, ils nous ont permis de jouir du spectacle du chef d’orchestre Daniele Gatti. Je ne savais pas qu’il était italien avant de chercher sur internet mais j’ai tout de suite senti le sud en lui. Bien sûr la gestuelle des mains fait partie de son travail. Mais on sentait dans sa proximité avec les musiciens, dans sa façon de les guider par des sourires et des grimaces tout le côté méditerranéen de sa personnalité.

Ce concert était le dernier du festival. Prochaine édition dans deux ans. En attendant la vie culturelle de Bucarest semble très riche. A nous de sauter dedans !

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