dimanche 25 septembre 2011

La Mosaïque de Second Chance

Mardi dernier, un nom revenait sur toutes les lèvres. Cosmina. Elle est à l'origine de l'association Second Chance. Cette association s'est donné pour but d'aider des femmes en difficulté grâce un atelier de création d'objets artisanaux. Mosaïque, déguisements pour les enfants, peinture sur bois, couture, les objets proposés à la vente sont tous très beaux, bien finis, colorés, très frais comme dirait mon ami Nabil.

Mardi dernier cependant Cosmina n'était pas là pour accueillir le groupe de l'afb venu participer à un atelier mosaïque. Je n'ai donc pas pu faire sa connaissance. Mais sa maman et six femmes de Second Chance nous attendaient dans la petite maison de Berceni (commune de Prahova, près de Ploiesti, au nord de Bucarest) qui abrite l'association. Derrière une haute barrière en bois vert, les créations avaient été exposées dans la cour pour que nous les admirions, nous en inspirions et éventuellement les achetions. J'ai craqué pour un grand bol en bois peint. Plein d'idées cadeaux en perspective.

A l'intérieur, le couvert avait été dressé avec simplicité et raffinement sur une première table. Au fond de la pièce, des tesselles de céramiques étaient disposées au centre d'un spacieux plan de travail. La maman de Cosmina nous a présenté une à une les femmes de Second Chance, venues ce jour-là pour nous guider dans nos travaux. Je n'ai pas retenu les noms mais les situations de chacune étaient difficiles et elles trouvaient toutes en Second Chance l'occasion de rebondir. Celle qui doit payer le traitement de son mari malade. Celle qui vient de divorcer et doit subvenir seule aux besoins de sa fille. L'étudiante qui a du mal à joindre les deux bouts. Celle qui vient de se retrouver au chômage. Annick traduisait au fur et à mesure leurs propos. Pour moi le prénom de Cosmina ressortait de ce flot de roumain comme une bouée dans la tempête.

Une fois finis le thé ou le café et les délicieux gâteaux qu'elles nous avaient préparés, nous nous sommes mises au travail. J'ai choisi comme support un vide-poche carré et comme motif un dessin floral dans un des livres mis à notre dispositions. Nous avions chacune l'aide d'une de ces femmes pour commencer notre travail. Elles nous préparaient les tesselles au fur et à mesure de nos besoins, veillaient à ce que nous réussissions leur mise en place et, comme une matinée passe trop vite pour finir ce genre d'ouvrage, elles terminerons nos objets, disposant les dernières tesselles pour certains, posant l'enduit pour chacun.

Pour finir nous sommes passées à table. Le soleil pénétrait paisiblement par la fenêtre, accompagnant une très bonne soupe et surtout la savoureuse Zacusca aux champignons, une sorte de purée à base d'aubergines, de tomates, d'oignons et de champignons. Premiers plaisirs culinaires de Roumanie.

Grâce à ces ateliers, ces femmes font connaître leur travail et sensibilisent les étrangers à leur situation difficile. Moi j'y ai découvert un peu de Roumanie, beaucoup d'humanité, l'art de la mosaïque et l'envie d'en savoir plus.

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