A la sortie des métros, dans tous les magasins, jusqu’aux marchés spécialement organisés pour lui, le Martisor (prononcez martsichor ) est partout depuis quelques jours. Tressé de fils rouge et blanc, cet objet, certes tout petit, est pourtant fort de nombreux symboles. Offert généralement aux femmes et aux enfants le 1er mars et dans les jours qui suivent, il incarne le retour du printemps. Même s’il est aussi devenu un évènement commercial, les traditions qui lui sont attachées restent très présentes dans le cœur des Roumains.
Le rouge du sang vigoureux, de la chaleur du soleil, de la
lumière, de la vie et de l’amour se lie au blanc pur de la neige, de la paix et
d’une longue vie. Pour que l’année soit
entièrement réussie et placée sous une bonne étoile, un petit porte-bonheur complète généralement
ce talisman. Fer à cheval, coccinelle, perce-neige, tortue, trèfle à quatre
feuilles… Il se noue autour du poignet ou se porte en broche. Et pour que cette
vieille râleuse de Baba Dochia vous protège (elle qui a fini transformée en
pierre par un retour du gel après avoir abandonné un à un ses neufs manteaux
alors qu’elle était partie trop tôt pour la transhumance), il faut accrocher votre
martisor aux branches d’un arbre dès
que vous apercevez la première fleur du printemps (ou la première hirondelle,
ou la première cigogne).
Bon je simplifie certainement un peu la signification du martisor, et son histoire, mais il
semble y avoir tellement de versions différentes que je suis allée au plus
simple. Une chose est sûre, à partir du 1er mars, vous verrez toutes les filles
et femmes de Roumanie avec un lien tressé de rouge et de blanc au poignet, version
bling-bling ou recyclée, en tissu ou en plastique, fait main ou en Chine, en
papier voire à croquer.
Chance ou pas, le martisor nous apporte du bonheur. Les
filles et moi nous régalons chaque année à les choisir. Et à les offrir !
Martisor en bois sculpté avec les motifs traditionnels roumains. Au marché du Musée du Paysan. |
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