vendredi 22 juillet 2011

Poissons d'eau douce

A l'hôtel on nous a conseillé de déjeuner dans un restaurant qui se trouve sur le barrage proche de Sindirgi. Après avoir visité quelques marchands de tapis, nous prenons donc une petite route qui serpente dans les collines où les chardons bleus nous saluent du haut de l'herbe jaunie de soleil. Nous arrivons dans un petit village endormi par la chaleur de midi, où la lumière semble avoir éteint toute vie. Pourtant en regardant de plus près la vie se poursuit à l'ombre des murs. Ceux de la mosquée abritent quelques hommes aux visages burinés qui nous remettent sur la voie du restaurant. Et au détour d'une maison nous apercevons une famille en train d'enfiler les feuilles de tabac sur les grandes broches où elles sècheront. Nous arrêtons la voiture. Seher et moi sommes curieuses d'aller voir de plus près. Les gens travaillent à l'ombre d'un auvent constitué d'une bâche recouverte de branches de chêne. Leurs feuillages denses procurent une ombre plus que nécessaire. A côté d'eux les hottes d'osier sont encore pleines de la récolte du matin. Le tabac se cueille de très bonne heure car il devient impossible à couper avec la chaleur.

Enfin nous arrivons dans ce qui doit être le restaurant. Quelques tables de pique-nique en bois accueillent les clients à l'ombre des pins et des pistachiers. Nous sommes seuls à dominer le lac. Nous choisissons de goûter tous les poissons proposés : une sorte de carpe, un poisson jaune, et le poisson ailes rouges. Même Seher ne les connaissait pas. Aucuns regrets. Nous avons tous mangé de bon appétit, les doigts plein de friture, le cœur porté par le chant des cigales, le regard posé sur le bleu du lac et le vert des forêts qui dessinent les montagnes.




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